Un nouveau cadavre à Mellah
Les habitants de Mellah, zone notoirement à haut risque, ont découvert un cadavre, voici quelques jours, très tôt le matin. Âgé, l’homme semblait avoir reçu plusieurs coups de poignard. Un gardien sans problèmes qui gardait plusieurs boutiques, au secteur 3 du quartier. Il aurait eu affaire à une bande de malfaiteurs qui voulait dévaliser l’un ou l’autre de ces commerces. Après le constat des autorités judiciaires et les formalités de routine, le cadavre a été évacué vers la morgue de l’hôpital Cheikh Zayed. La police a ouvert une enquête, sans suites à ce jour. Triste sort que celui des gardiens,
cibles privilégiées des bandits. Souvent ligotés et battus, ils sont hélas, parfois blessés ou, pire, assassinés, comme en le cas susdit. Inna lillahi oua inna ileyhi raji’oune.
Deux poignardés à Nouakchott
Deux jeunes ont été séparément poignardés, en deux différents quartiers de la capitale. À Arafat, quartier poteau 10, vers 22 heures, un jeune homme accourt soudain vers l’axe goudronné. Il saigne du cou et semble très effrayé. Un autre jeune le poursuit, le rattrape, lui assène deux autres coups de poignard qui le font écrouler, sous les yeux des passants ébahis et disparaît. Voilà la victime baignant dans son sang. On l’évacue d’urgence vers l’hôpital de l’Amitié mais il meurt en cours de route. Son tueur, un ancien militaire, était un de ses meilleurs amis. Il a été arrêté le lendemain par la police. Son audition a permis d’apprendre qu’ils s’étaient querellés, quelques jours plus tôt, à propos d’une futilité…
Au quartier BMD, à une centaine de mètres du commissariat de police Tevragh Zeina 1, vers 14 heures, un jeune homme est en train de manipuler son téléphone, quand un autre essaie de le lui arracher de force. Une violente bagarre s’en suit. Le propriétaire du téléphone sort un poignard, en assène deux coups à son antagoniste et prend ses jambes à son cou. On évacue le blessé au CHN où il a pu être heureusement sauvé. La police a mis vingt-quatre heures pour arrêter son protagoniste.
Encore un viol de mineure !
Nous ne cessons de le constater, chaque jour apporte son lot de déclarations de viol, auprès des différents commissariats de police de Nouakchott. Il faut y ajouter ceux portés à la connaissance des organismes non gouvernementaux par des victimes en détresse qui ne peuvent ou ne veulent s’adresser à la police. Ce sont ces ONG qui présentent les statistiques les plus élevées de ce crime odieux. Certains violeurs, aussi maniaques et sadiques que rusés, comme celui d’Arafat, réussissent à échapper longtemps aux filets de la police…
Toujours au quartier Mellah, rue Messoud, une fillette de onze ans a été sauvagement violée par un cinquantenaire. Il l’a appelée pour l’enfermer dans son échoppe et abuser d’elle, une heure durant. La pauvre fillette en sort titubant et pleurant à chaudes larmes. Informée, sa mère l’emmène aussitôt au commissariat de police. Le suspect est arrêté et placé en garde à vue. Deux jours plus tard, il est déféré et écroué à la prison de Dar Naïm. Sa victime est maintenant prise en charge par une ONG, qui en assure les soins et le soutien psychologique.
Mosy