Le fratricide se suicide
Comme relaté, au début du mois béni du Ramadan, un réparateur de pneus à Arafat a reconnu avoir tué son propre frère. Ils s’étaient disputés autour d’un petit héritage, très tard la nuit. L’aîné, Bouchama ould Rajel, s’emparait d’une barre de fer, pour asséner, à son jeune frère, Cheikh ould Rajel, un coup mortel à la tête. Au début, l’assassin a cherché à tromper les enquêteurs, en affirmant qu’il avait découvert le cadavre après son retour de la mosquée. Mais il finit par craquer et avoua le meurtre. Déféré, il était écroué, depuis, à la prison de Dar Naïm.
Au cours de la journée précédant la fête, son cadavre a été découvert dans sa cellule individuelle de la troisième cours. Après enquête, il apparaît que le fratricide s’est bien suicidé, à l’aide d’un objet tranchant qu’il a pu planter dans son thorax et qui, touchant une artère vitale, a provoqué l’arrêt cardiaque.
La bande des dix coffrée
Nous en parlions également la semaine dernière, une dangereuse bande de malfaiteurs sillonnait divers quartiers périphériques Est, braquant et agressant les passants sans crainte. La police avait reçu des dizaines de plaintes. Plusieurs jeunes hommes et femmes délestés de tout, parfois battus ou blessés, même, au couteau. A la veille de la fête d’El Fitr, cette vague a amplifié. Ces bandits ont attaqué deux jeunes hommes, devant le restaurant El Arabi du carrefour Tin Soueïlim. Les deux gamins ont essayé de faire courageusement face aux cinq assaillants armés de poignards et autres objets tranchants. Les voilà bientôt blessés et délestés de tout, sous les yeux des passants qui n’ont pas osé intervenir. Alertée, une patrouille de la Garde arrêtait deux suspects, la même nuit. Il s’est avéré qu’ils n’avaient aucun lien avec cette affaire et ont été relâchés…
Une semaine plus tard, des agents du commissariat de police de Riyad 3 interpellent, fortuitement, Bilal « Yamba », récidiviste notoire. Son interrogatoire permet aux enquêteurs de mettre la main sur une bande de dix personnes. Son chef, El Houssein Ilal, vient de terminer un long séjour carcéral. Il envoyait ses hommes braquer et agresser dès vingt-une heures, pour revenir, au matin, lui remettre le butin : argent, habits, bijoux, téléphones portables... Beaucoup de ces objets ont été récupérés au repaire de la bande à Tarhil. Espérons qu’avec l’arrestation de ces criminels, les passants nocturnes des quartiers Est de la ville ne seront plus inquiétés.
Série de braquages à Tevragh Zeïna
Abdallahi est un détaillant, au quartier N.O.T. de Tevragh Zeïna. La nuit, il a l’habitude d’appeler ses amis, pour lui tenir compagnie en sa boutique car le quartier est un peu isolé et les passants rares. Une des nuits dernières, ses amis ne sont pas venus. Vers vingt-deux heures, une Mercedes 190 s’arrête devant son commerce. Trois jeune hommes en descendent et entrent. « Trois grosses de cigarettes et deux cartes de recharge de dix mille ! », lancent-ils. Ne voyant leur argent, Abdallahi hésite. Celui qui semble être le chef lui met aussitôt un poignard au cou. Ses deux complices entre derrière le comptoir.
L’un d’eux ouvre le tiroir pour le vider. Le second s’empare d’un lot de cartes de recharge et de quelques cartouches de Marlboro. Ils se retirent, en menaçant le pauvre commerçant de revenir l’égorger, au cas où il bougerait. Leur voiture reste garée devant la boutique. Vers vingt-trois heures, Abdallahi se décide enfin à aller porter plainte à la police. Des policiers viennent dresser constat et identifient la voiture, déclarée volée depuis deux jours. Une épicerie du même quartier a reçu les mêmes visiteurs non grata, la même nuit. Ils ont emporté une grande somme d’argent, sous la menace d’armes blanches.
Mosy
source lecalame.info