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Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Jeudi 17 Mai 2018 - 08:22

L’intérieur du pays devient moins sûr
 

Notre capitale Nouakchott a toujours battu le record de l’insécurité galopante. Le taux de la criminalité y croît constamment et chaque jour compte son lot de délits et crimes. La capitale économique Nouadhibou suit, de près. La criminalité et la délinquance y sont également très élevées. Rosso, Kaédi, Kiffa et Sélibaby viennent juste après, dans ce sinistre classement. La plupart des autres villes du pays restaient plus ou moins épargnées.
 

Mais il semble que la donne commence malheureusement à changer. Des bandes criminelles organisées et structurées se sont installées dans plusieurs autres villes. Néma, Timbédra, Aïoun, Kiffa, Tidjikja, Guerrou, Tintane, Aleg, Magtaa Lahjar, Boghé, Boutilimitt, Méderdra, Tiguint, Ouad Naga, Akjoujt, Atar et Zouératt, vivent désormais sous l’insécurité naissante. On se rappelle des bandes de malfaiteurs qui sèment la terreur à Tiguint et ses environs, à chaque hivernage. Timbédra s’est retrouvée, tout dernièrement, terrorisée par des bandits qui braquent et violent à leur guise…

Longtemps épargnée, la ville de Magtaa Lahjar s’est invitée, la semaine dernière, à la Une des tristes faits divers. Un commerçant appelé Abdallahi ould Lebat a été agressé, au début de la nuit, par un malfaiteur qui l’a attaqué, visage masqué, dans une ruelle sombre, le blessant grièvement au poignard, avant de lui subtiliser son sac qui contenait la coquette somme de deux millions d’anciennes ouguiyas. Heureusement, le pauvre homme a pu être évacué vers l’hôpital et sauvé. Son agresseur, qui apparemment le filait et savait ce qu’il tenait sur lui, est en cavale.
 

Autre drame, à Atar. Il y a quelques jours, une femme, appelée Mariem mint Abeidna, s’apprêtait à voyager, lorsqu’elle a été attaquée par des bandits armés, en plein jour, dans une rue jouxtant la gare routière. Ils l’ont blessée et lui ont volé son sac, avec argent, téléphone et bijoux. Saignant peu, la dame ne s’en est pas souciée et a embarqué pour Nouakchott. Mais la blessure s’est aggravée en chemin. Arrivée dans la capitale, elle s’est rendue à l’hôpital, pour y souffrir une journée entière, entre la vie et la mort, avant, hélas, de succomber…

 

L’indésirable convoi
 

La semaine dernière, quelques bus de la société de transport public, escortés par des véhicules de la Garde nationale, armés jusqu’aux dents, ont pris la route Nouakchott-Akjoujt. Affrétés par le gouvernement mauritanien, ils transportent cent trente-huit bagnards embarqués au pénitencier de Dar Naïm. Direction : le fameux et isolé pénitencier ‘’Alcatraz’’ de Bir Mogreïn, à plus de mille kilomètres au Nord. Une cargaison essentiellement constituée de dealers et marchands de drogue dont de célèbres visages, quelques récidivistes condamnés à de lourdes peines et, pour la première fois, une dizaine de pensionnaires en préventive. Les bus les ont  acheminés jusqu'à la cité minière de Zouératt où des camions de l’armée les attendaient, pour les conduire à leur destination finale.
 

Rappelons que les autorités carcérales ont pris la décision, voici quelques années, de transférer les condamnés à de lourdes peines vers les prisons d’Aleg, Bir Mogreïn et Nouadhibou. Le premier convoi vers la nouvelle prison du désert fut constitué en 2016. Parmi les tristement célèbres des bagnards transférés, citons Ahmed « Kalach », Abdallahi « Lekhal » ou « Kabila ». Au nouveau bagne de Bir Mogreïn, l’évasion équivaut au suicide car, dehors, c’est le grand désert sans eau...

 

La SDF de Ten Soueïlim se fixe
 

Nous avions déjà parlé, àplusieurs reprises, de deux femmes sans domicile fixe fréquentant le quartier Ten Soueïlim. La première habitait en pleine rue, sous le soleil comme en plein froid, avec son bébé. Elle vécut une assez longue période dans la même rue, avant de changer de place et disparaître, sans laisser de traces…
 

La seconde s’appelle Binta, la SDF de la mosquée Jaafar du carrefour Ten Soueïlim. Elle allait et venait, entre son domicile au quartier 24 Avril et ladite moquée. Ses enfants et son mari vivent à la Socogim PS, disait-elle. Cela fait maintenant quelques mois qu’elle s’est fixée devant la mosquée. Elle y passe vingt-quatre heures sur vingt-quatre, assise sur un vieux matelas crasseux, entourée de récipients et paniers contenant ses affaires. Elle prépare son thé et cuit ses repas sur place. De temps à autre, tel ou tel passant lui donne un billet ou des pièces. Mais jamais elle quémande. Elle reste toujours à sa place, attendant et prenant ce qu’on lui donne, sans bouger ni bousculer les autres mendiants. Certains prétendent qu’elle souffre de troubles psychiques mais elle est toujours proprement habillée et se comporte sagement. Pourquoi a-t-elle tout abandonné ? Cela reste un grand mystère pour les habitants de la zone.
 

Mosy

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