Un nouveau cadavre à Sebkha
Après celui du jeune malien, il y a quelques semaines, un nouveau cadavre vient d’être découvert, pendu au perron d’une maison, à Sebkha, samedi 28 Avril au petit matin. La police a investi les lieux et éloigné les nombreux badauds, tandis que les autorités judiciaires accouraient pour établir le constat routinier. Rapidement évacué à la morgue, le cadavre est identifié dans la soirée. Il s’agit d’un jeune homme souffrant de troubles psychiques que sa famille avait perdu de vue depuis quelques jours. La police n’a pas pris longtemps pour conclure au suicide.
Rappelons qu’en plusieurs cas similaires, elle se hâte toujours en ce sens. Le pendu du Ksar en 2007, celui de Ten Soueïlim en 2011, le fameux cas de Zeïni, en 2016, et celui de la jeune femme d’Arafat, en 2017, furent tous considérés tels, à l’étonnement, souvent, de l’opinion publique.
Un pédophile pris en flagrant délit
Comme nous l’avons déjà souligné, le vaste terrain de l’ancien aéroport de Nouakchott est devenu la villégiature de malfaiteurs en tout genre. De jour comme de nuit, cette zone inhabitée est infestée de voyous aux aguets. Les personnes qui y font quotidiennement du sport et, surtout, les femmes courent grand risque d’y être agressées et braquées. Ceux qui osent s’y aventurer la nuit sont souvent pris à partie par des bandes de hors la loi qui sillonnent ce coin perdu, bourrés de drogues et alcools…
Il y a quelques jours, vers vingt heures trente, des passants y entendent, dans l’obscurité, des cris et des pleurs d’un enfant. Ils se hâtenten leur direction, pour découvrir un gosse de six ans sans culotte, à quatre pattes et saignant du derrière. Il leur désigne un homme qui s’éloigne vers l’Est. Le groupe prend aussitôt en chasse l’individu. Se voyant poursuivi, celui-ci détale comme un lapin. Après une longue course-poursuite, le voilà enfin attrapé et ramené sur les lieux de son crime. « Il m’a demandé », pleure sa victime, « de lui porter un petit sac contre 500 UM ». Une fois arrivés sur cette place déserte, le violeur a forcé l’enfant à ôter son pantalon, en le menaçant du pire, avant de le sodomiser sauvagement. La foule s’amasse maintenant et malmène le maniaque. Puis la gendarmerie arrive, l’embarque et évacue le pauvre gosse à l’hôpital.
Le phénomène Ahmed Lemdessem
La seule évocation du nom de certains criminels fait trembler les gens. Kabila, Van Dam, Ely Lahmar, Gouggouh, Lekhal « le vainqueur », Brahim « Bazin », El Mokhnez, pour ne citer que ceux-là, ont marqué, par leur cruauté et leur violence, l’inconscient populaire. Mais un s’est particulièrement distingué, au cours des années 2000 : le sinistre Ahmed ould Bilal, alias Ahmed « Lemdessem ». Long d’un mètre quatre-vingt, pour quatre-vingt-six kilos de muscles, il s’est offert un très riche palmarès criminel. Arrêté et déféré des dizaines de fois, il a accompli plusieurs séjours en prison. Le dernier vient de prendre fin. Son sobriquet – « gluant », en hassaniya – lui fut donné en ce qu’il s’induisait d’huile, avant d’opérer, espérant donner ainsi moins de prise à ses éventuels adversaires ou poursuivants. Il sema la terreur, entre 2002 et 2009 ,à Arafat et Toujounine, violant femmes et filles, agressant, braquant, cambriolant… En 2008, un pauvre taximan qui lui ressemblait fut quasiment lynché par la foule en délire et ne dut son salut qu’à la providentielle intervention d’un garde. Ahmed « Lemdessem » est donc actuellement libre de ses mouvements. Les habitants des quartiers périphériques s’inquiètent.
Mosy
source lecalame.info