Découverte de trois cadavres à Nouakchott
Nouakchott a connu, cette semaine, trois découvertes macabres, en différentes zones de la ville. Il y a quelques jours, au petit matin, c’est tout d’abord, le corps d’un homme de teint foncé, couvert de sang, près du garage malien de Sebkha. La victime semble avoir été poignardée à plusieurs reprises. Après les formalités routinières, sa dépouille est évacuée à la morgue pour identification. Il s’agit d’un citoyen malien dudit quartier. L’enquête de la police permet d’arrêter deux suspects : deux récidivistes fraîchement sortis de bagne…
À Teyarett, au Nord de la ville, c’est une odeur pestilentielle qui attire l’attention du voisinage d’une maison habitée par des asiatiques. Alertée, la police se rend sur place, le Jeudi 29 Mars vers midi, force la porte d’entrée et découvre un cadavre décomposé. Celui d’un ressortissant sri-lankais qui tenait un restaurant dans le quartier. Après autopsie et enquête, la police retient l’hypothèse d’une mort naturelle.
À Tenweïch, les pleurs incessants d’un bébé apparemment abandonné, seul, dans une cabane alertent le voisinage. Sa jeune maman, fraîchement débarquée de l’intérieur du pays, a disparu. Une gentille famille voisine recueille le bébé, tandis que la police entreprend des recherches. Le Samedi 31 Mars, le cadavre en décomposition de la pauvre jeune femme est découvert. Les investigations se poursuivent mais l’enquête ne semble guère avancer. Chacun émet des hypothèses, la plupart des curieux pensent qu’il ne peut s’agir que d’un crime crapuleux.
Les voleurs de la mahadra jugés
Nous relations, voici quelques mois, la « visite » de la mahadra d’Oum El Ghoura, un village près de Wad Naga, par une bande de malfaiteurs. Un élève avait remarqué une somme colossale dans la malle de son marabout. Il en avait alors informé un complice qui s’entendait, en suivant, avec un officier délinquant, pour s’emparer, en un éclair, des seize millions d’ouguiyas mis de côté par le professeur. La police avait pu arrêter les deux premiers, Mohamed Lemine, dit Meïmine, et Mohamed Salem, récupérant ainsi la moitié du magot. Quant au capitaine, il avait pu échapper aux mailles du filet et passa deux mois à se la couler douce avec l’autre moitié du trésor.
Mais le voilà appréhendé pour un autre délit. Après une période de détention préventive, il est traduit devant la Cour criminelle de la Wilaya sud. Ses complices avaient bénéficié d’une liberté provisoire jusqu’au jugement de l’affaire. Ils ont tous écopé de sept ans de prison ferme. La Cour a ordonné aussitôt l’incarcération des trois voleurs.
Campagne contre les mœurs légères
Les réseaux pervers et autres lieux de mœurs légères sont notoirement répandus un peu partout dans Nouakchott. Les autorités ferment souvent les yeux sur ce néfaste phénomène, se contentant d’opérer, de temps à autre, quelques rafles, histoire d’en diminuer un tant soit peu la fréquentation. Cela faisait quelques mois qu’aucun de ces glauques endroits n’avait été investi par la police mais, la semaine dernière, des ONG et des réseaux sociaux ont soulevé le cas de jeunes filles forcées à se prostituer. Les maquerelles impliquées sont aussitôt arrêtées et, dans la foulée, beaucoup de lieux de même type investis et/ou fermés, par la brigade des mœurs : à Dar Naïm, plusieurs maisons closes ;à Tevragh Zeïna, le fameux réseau de F.C. Sa marraine est coffrée, avant de se voir relâchée, suite à nombre d’interventions de personnes influentes. Plusieurs autres appartements suspects ont été également visités par la police ; leurs occupants interrogés et fichés.
Mosy
source lecalame.info