La bande « Esseif » coffrée
Tout au long des six derniers mois passés, une dizaine de fillettes en bas âge ont été violées par un récidiviste relâché de prison et fiché par la police. La majeure partie de ces jeunes victimes se trouve au quartier Arafat. Les investigations de la police s’étaient dirigées vers le fameux Souleimane, alias « Esseif ». On lui avait collé ce sobriquet parce qu’il ne se séparait jamais de sa machette, en menaçant et blessant, parfois, ses victimes…
Traqué par la police pendant deux mois, Souleiman « Esseif » a constitué une bande de malfaiteurs volant, cambriolant, agressant et violant, notamment à Tevragh Zeina et Arafat. La brigade des recherches du banditisme a fini par les coincer, il y a quelques jours à Basra, dans un de leurs nombreux repaires. Esseif et ses principaux lieutenants : Mohamed « Dhib », Abdallahi « Ego » et Bezaid « Levhal » ; ont été surpris endormis. Le reste des membres de cette dangereuse bande a été lui aussi coffré plus tard. Un gros butin, dont une Toyota Avensis et plusieurs écrans Plasma, a été saisi.
Les vingt-cinq terroristes de Dar Naïm
Nous avons toujours dit et répété que le nord-est de Nouakchott est une zone à haut risque où le danger est permanent. Tout particulièrement à Ten Soueïlim, Zaatar, secteur 16 et 18, El Hay Essakin et Dar El Barka… Des dizaines de malfaiteurs y sèment la terreur, jour et nuit. Le fameux « El Eidhadh » (celui qui mord le plus) avait élu domicile à El Hay Sakin. Les frères Foiliya faisaient la loi au virage Ould Baddou. Un policier délinquant y passa un temps à sévir, utilisant son arme officielle…
Tout dernièrement, une bande de vingt-cinq récidivistes, dont la majorité était fraîchement sortie de prison, opérait dans ces agglomérations périphériques. La police traquait certains d’entre eux, sans suivre, au début, de bonnes pistes. Mais le hasard a voulu qu’un des principaux leaders de la bande, connu sous le sobriquet d’El Valeh, se querelle avec un de ses complices. Une violente bagarre a lieu, en pleine rue de Dar Naïm. Aucun passant ne peut les séparer et ce sont des militaires qui finissent par les immobiliser, avant de les confier au commissariat de police Dar Naïm 1. On y identifie aussitôt El Valeh qui est recherché. Garde à vue, interrogatoires et, dans les quarante-huit heures qui suivent, arrestation de la bande, au grand complet. Nombre d’entre eux étaient recherchés, pour divers délits. Ils ont été déférés et écroués, à part quelques-uns, non fichés, qui ont été mis sous contrôle judiciaire.
La bataille du marché
La sécurité des marchés, à Nouakchott, demeure une tâche difficile. Les biens gardés sont rares. Presque chaque jour, on signale au moins un cambriolage en ceux de la périphérie. La vigilance est ordinairement confiée à des gardiens qui passent la nuit à patrouiller, en groupes, gourdins en main.
Vendredi 6 Octobre, vers trois heures du matin, une bande se déplaçant à bord de deux véhicules vient dévaliser le nouveau marché à l’Est du carrefour Tensoueilim, au bord de l’axe routier principal. Les bandits garent leurs voitures et tentent illico de forcer les portes d’une boutique d’articles de luxe. Les gardiens qui dormaient sont réveillés en sursaut. Ils saisissent aussitôt leurs gourdins et font face aux malfaiteurs brandissant machettes, couteaux et barres de fer. On se regarde un moment en chiens de faïence puis les jets de pierres commencent. Postés près d’un mur en ruines, les gardiens ont plus de projectiles que leurs antagonistes. Une de leurs pierres brise le pare-brise d’un des deux véhicules des bandits qui prennent peur et battent en retraite, rembarquant dans leurs engins et fuyant bientôt, à la grande joie des gardiens. Mises à sac, deux boutiques situées au Nord du marché ont cependant déjà fait les frais de l’expédition des braqueurs qui courent toujours, aux dernières nouvelles.
Série de cambriolages à Aïoun
L’intérieur lointain du pays restait, jusqu'à une date récente, épargné par la vague de criminalité que subit périodiquement Nouakchott. Le réseau routier et la facilité de communication, due aux nouvelles technologies d’information, ont cependant facilité le développement rapide de la délinquance, en Mauritanie profonde. Aïoun El Atrouss, au Hodh el Gharbi, était un havre de paix où la criminalité était inconnue. Cela a, depuis peu, complètement changé. Plusieurs délits y ont été signalés, de temps à autre, sans que la ville ne subisse rien de trop grave, avant la semaine dernière. Mais, au cours de la seule nuit du mardi 3 au Mercredi 4 Octobre, le quartier Météo a connu plusieurs cambriolages. Plusieurs boutiques, en des endroits différents, ont été dévalisées, signe patent de ce qu’une bande organisée de voleurs professionnels est à l’œuvre. On pense qu’il pourrait s’agir de ressortissants d’un pays voisin. Certains d’entre eux ont déjà eu des antécédents à ce sujet. Quoiqu’il en soit, les autorités n’ont pu arrêter quiconque.
Mosy
source lecalame.info