Les agresseurs du gardien alpagués
Comme relaté dans l’une de nos précédentes éditions, une bande de malfaiteurs se déplaçant en voiture a tenté de cambrioler une pharmacie voisine de l'hôpital situé au PK 7 de Rosso. Samba, le brave gardien alors en faction, était intervenu avec son gourdin. Surpris et effrayés, les malfaiteurs s’éparpillaient mais Samba parvenait à assommer l’un d’eux qui s’écroulait au sol. Dans l’obligation de sauver leur complice qui, remis à la police, pourrait les dénoncer, les bandits reviennent à la charge, l’un d’eux porte un terrible coup de machette au bras de Samba et tous de s’enfuir laissant le blessé baignant dans son sang. On a heureusement pu l'évacuer à temps à l'hôpital où il passera dix jours dans le coma. Les enquêteurs l'interrogent alors et sa déclaration permet de dresser les portraits-robots des bandits. Entretemps, plusieurs vols et agressions ont eu lieu à Rosso et les limiers du commissariat central de la capitale régionale sont sur les dents. Ils finissent par appréhender une bande de cinq lascars commandée par un certain Baba « Hops », recherché depuis deux ans pour meurtre à Nouakchott. Ces bandits ont avoué l'agression contre le gardien et plusieurs autres délits perpétrés dans la ville et ses environs.
Les hôtes et la Corolla
La zone autour de l'axe goudronné Tiguint-Méderdra restait épargnée par la délinquance et la criminalité. Les habitants y vivaient le plus naturellement possible, sans crainte envers leurs visiteurs. Un traitement de faveur y était réservé aux hôtes et autres inconnus de passage. Un soir de la semaine passée, vers vingt-trois heures, une famille du village d'El Menbaa situé à sept kilomètres de Méderdra reçoit la visite de trois individus à bord d'une Toyota Corolla. Ils se présentent en étrangers de passage cherchant un gîte pour la nuit. On leur souhaite la bienvenue, les place dans une maison bien équipée et leur y sert un copieux repas, avec force lait frais et thé… Ils s'endorment. Le lendemain à l’aube, on remarque que les hôtes sont déjà partis... mais aussi tous les objets de valeur et une forte somme d'argent qui étaient gardés dans ladite maison ! La nuit suivante, les habitants d'un autre petit village non loin de Tiguint reçoivent les mêmes hôtes qui leur jouent le même vilain tour. Deux autres familles s’envoient victimes. Les brigades de gendarmerie de Mederdra et Tiguint mènent chacune leur enquête pour épingler ces escrocs... qui courent toujours, aux dernières nouvelles.
La route de la mort
C’est notoire : les autorités de Nouakchott ont classé le Sud de la ville en zone à haut risque. Sebkha est un des points chauds du crime et de la délinquance. Quartier des jardins maraîchers inclus, on y enregistre chaque jour au moins deux à trois crimes. Depuis deux mois, le danger s’est précisé entre l'hôpital psychiatrique et le cinéma Saada. Des dealers s'y sont installés, attirant des voyous qui rôdent en permanence. Une voie s’en est retrouvée affublée du sinistre titre de « Rue de la mort ». Tout passant par celle-ci dès vingt-une heures est agressé et braqué. Samedi soir, un jeune y a été grièvement blessé par une bande et délesté de tout ce qu'il portait. Il a été heureusement secouru à temps mais la police a passé une éternité avant de se présenter. Aucun des agresseurs n'a été à ce jour arrêté. « Les autorités locales portent la responsabilité de cette vague d'insécurité ! », crient à qui veut les entendre les habitants du quartier.
Mosy
lecalame.info