Les membres de l’association des résidents en spécialisation à la faculté de médecine de Nouakchott ont organisé, ce lundi matin, (6 janvier) un sit-in devant la direction du centre hospitalier national (CHN). Ils étaient venus protester contre l’agression d’un des leurs dans l’enceinte de l’établissement et lui témoigner leur solidarité. Ils criaient et brandissaient des petites pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Non à l’agression contre les médecins !», « Non à l’impunité !»
En effet, vendredi dernier, Dr. Sidi Brahim, pour ne pas le nommer a été appelé par un vigile au parking de l’établissement où les employés garent leurs véhicules. Arrivé sur place, il fut accueilli par un citoyen en furie. Il ne supportait pas que le médecin lui ait bloqué le passage, oubliant qu’il a usurpé la place des employés de l’établissement. Très remonté, le citoyen profère des propos insupportables à l’endroit du médecin, lui tord le bras et lui arrache la clef de son véhicule ; il aura fallu l’intervention d’un vigile puis celle de ses collègues pour qu’il ne se retrouvât pas au service d’orthopédie. Saisie, la police arrive sur les lieux, interpelle l’agresseur et le conduit au commissariat de Tevragh Zeina. Quelques heures plus tard, il sera relaxé après s’être acquitté d’une contravention, racontent les résidents.
C’est ce qui a mis ses collègues en colère qui ont protesté pour demander que cesse l’impunité parce que selon Dr. Abdallahi, secrétaire général du syndicat des résidents, les médecins sont agressés tous les jours dans l’exercice de leur fonction et les auteurs ne sont pas hélas sanctionnés, c’est inadmissible. Et d’ajouter: « non seulement nous travaillons dans des conditions déplorables pour ne pas dire dégradantes, avec des salaires de misère mais aussi, on atteint à notre intégrité physique, tout le temps », dénonce le syndicaliste qui demande aux pouvoirs publics de mettre fin à ces agressions en protégeant le personnel et en sanctionnant sévèrement les auteurs de tels manquements.
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