Le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a affirmé que ni l’Europe, ni les Etats Unis ne veulent d’Etat entre le Maroc et la Mauritanie.
Parole d’un sage. « L’Occident, les Etats européens et les Etats-Unis d’Amérique ne veulent pas d’un nouvel Etat séparant géographiquement la Mauritanie et le Royaume du Maroc », a déclaré le président Mauritanien Ould Abdelaziz, dans un long entretien avec le journaliste palestinien Abdelbari Attouane, rédacteur en chef du quotidien londonien « Rai’y El Yaoum », dans claire allusion aux séparatistes du Polisario qui cherchent à créer un Etat au Sahara, soulignant que « c’est là que réside la difficulté, et tout ce que vous entendez en dehors de ce cadre est faux. »
Commentant la position exprimée par le chef de l’Etat mauritanien, Abderrahim Manar Slimi, président du Centre Atlantic pour les études stratégiques et l’analyse sécuritaire, a indiqué à Hespress que « le président mauritanien Ould Abdel Aziz n’a rien dit de nouveau et qu’il a simplement exprimé la position des Etats-Unis et de la France et d’autres pays sur la question du Sahara », ajoutant que « ce qu’ a dit Ould Abdel Aziz a été exprimé, précédemment, par l’ancien émissaire onusien Peter Van Walsum lorsqu’il a affirmé devant le Conseil de sécurité que ce que demandent le Polisario et l’Algérie est impossible ».
« Le président Ould Abdel Aziz a fait cette déclaration à un moment où il semble être libéré de la pression algérienne, de Bouteflika et de Gaid Salah en raison des circonstances que vit l’Algérie. De plus, il adresse également des messages au Maroc, qui est son lieu de résidence et d’investissement et parce que ses racines familiales sont marocaines, selon Slimi.
Le président Ould Abdelaziz, qui s’était rangé du côté de l’Algérie et du Polisario, épouse aujourd’hui la position de tous les pays occidentaux et à leur tête les Etats-Unis », ajoute-t-il.
Pour lui, la déclaration du président mauritanien arrive à la fin de son mandat et qui aurait « commis beaucoup d’erreurs » qui ont porté atteinte à la neutralité de la Mauritanie dans le conflit du Sahara et en ont fait un soutien de l’Algérie et du Polisario.
Slimi a, enfin, estimé que les autorités mauritaniennes sont tenues de contrôler le nord de leur pays car l’Algérie a ouvert un point de passage destiné à faciliter la circulation des milices du Polisario en direction de la Mauritanie, ce qui pourrait créer des problèmes pour la Mauritanie à l’avenir avec le Polisario.