Le commissaire aux droits de l’Homme, à l’Action humanitaire et aux Relations avec la Société civile, M. Sid’Ahmed Ely Benane prend part aux travaux du congrès mondial sur les disparitions forcées qui ont débuté ce mercredi à Genève (Suisse).
Organisé par les Nations Unies, le Congrès se veut le lieu d’engagements concrets et ambitieux pour parvenir à l’éradication de la disparition forcée partout dans le monde, en plaçant les voix et les droits des victimes au centre de la stratégie.
Dans le discours qu’il a prononcé, le commissaire a indiqué que parmi les mesures juridiques et institutionnelles prises par le gouvernement mauritanien, dans le cadre de la lutte contre les disparitions forcées, la publication de la Convention internationale pour la protection des personnes contre les disparitions forcées au Journal officiel, la rendant directement applicable et primant sur les lois nationales, conformément à l’article 80 de la Constitution ; la promulgation et l’amélioration de plusieurs lois relatives à la lutte contre la torture, la protection des données personnelles, l’incrimination de la discrimination, la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants ; la mise en place et l’activation du mécanisme national de prévention de la torture, conformément au protocole facultatif à la convention contre la torture (OPCAT), de la commission nationale des droits de l’homme et de l’Autorité pour la protection des données personnelles (APDP).
M. Sid’Ahmed Ely Benane a cité parmi les réalisations dans le domaine de la lutte contre les disparitions forcées l’adoption de la stratégie nationale pour la promotion et la protection des droits de l’homme, le fonctionnement d’un portail en ligne pour recevoir les plaintes contre les officiers de police et les rapports sur les comportements contraires à l’éthique, ainsi qu’une surveillance accrue des lieux de détention, tout en promouvant les droits des détenus et en garantissant leur dignité.
Le commissaire a également présenté une série d’engagements par lesquels la Mauritanie entend renforcer la lutte contre les disparitions forcées, notamment l’élaboration d’un plan d’action pour la mise en œuvre de la convention internationale pour la protection des personnes contre les disparitions forcées, à travers des mesures nécessaires pour l’incriminer et assurer la protection des droits des victimes ; la réalisation de campagnes de sensibilisation pour lutter contre les stéréotypes et les pratiques discriminatoires ; le renforcement des capacités des fonctionnaires, en particulier des juges, des avocats et des agents chargés de l’application de la loi, en ce qui concerne le crime de disparition forcée.
Notons que la Mauritanie a ratifié la convention des Nations unies pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées en 2014 et a soumis son rapport initial sur la mise en œuvre de la convention au comité des Nations unies sur les disparitions forcées en 2023.
AMI