Une mission de la commission pêche du parlement européen qui a séjourné du 2 au 6 avril 2018 en Mauritanie a indexé une série de préoccupation dans l’application de l’accord de pêche signé avec les autorités mauritaniennes, a-t-on officiellement annoncé dans un communiqué sanctionnant cette visite.
Outre, ce qu’elle indexe comme la quantité importante de petits pélagiques destinée à la production de la farine et de l’huile de poissons, qui pourrait menacer la durabilité de la ressource dans son ensemble, la mission européenne dont l'objet était le suivi de la mise en oeuvre du protocole de pêche qui prend fin en novembre 2019, pointe encore du doigt la complaisance en faveur des navires turcs et chinois qui s’active dans des conditions pas toujours transparentes alors que des navires de pays tiers battant pavillons mauritaniens alors qu’ils sont soit consignés par des mauritaniens, soit faisant partie de joint-ventures.
Par ailleurs, la mission européenne estime que la mise en œuvre des protocoles, la mission conçoit devrait aussi se focaliser sur les mesures pouvant améliorer plus efficacement la capacité du pays au contrôle des pêches dans le cadre de la lutte contre la pêche INN.
La mission évoque aussi le besoin d’une plus grande coordination de l’appui sectoriel par d’autres instruments de la politique de développement de l’Union Européenne.
La mission du comité de pêche de l'Ue était présidée par Mme Linnéa Engström et comprenait comme membres Francisco Millán Mon, Richard Corbett et Mme Izaskun Bilbao Barandica.
Le protocole de pêche en cours entre l'Ue et la Mauritanie, rappelle-t-on, accorde une contrepartie financière de 59 millions d'euros par an dont 4.1million d'appui sectoriel. Il permet aux navires européens de pêcher dans la ZEE différentes espèces de poissons comme les crustacés, les démersaux, les pélagiques, le thon et les céphalopodes (calamars).
source mauriweb.info