Depuis son indépendance jusqu’à nos jours، la Mauritanie a connu quatre modèles sociaux correspondant chacun à un contexte national et international particulier.
- 1960/1980 : modèle providence
L’État intervient dans le domaine social et économique en vue d’assurer un niveau minimal de bien-être à la population et de protection sociale. Ce modèle a donné lieu aux prestations que l’on sait, et dont les mauritaniens se souviennent encore: Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), Enseignement gratuit à tous les échelons, ÉCOLE RÉPUBLICAINE offrant l’internat, la cantine, l’infirmerie, le trousseau; Ravitaillement du marché en denrées alimentaires et uniformisation des prix (SONIMEX); Approvisionnement du pays en médicaments et uniformisation des prix (PHARMARIM), Promotion du logement social (SOCOGIM), Intervention dans le transport urbain (STPN), etc..
Cette période correspond aux décennies de croissance et d’expansion qui ont suivi la 2e guerre mondiale, et à l’euphorie de l’indépendance nationale.
- 1980/1990: modèle libéral
Après l’embellie économique des décennies d’après-guerre, l’État-providence est mis en cause. La lourdeur de l’administration et le manque de liberté et d’initiative privée nuisent à son efficacité. Impuissant à déployer une véritable politique de progrès, il est contesté dans sa finalité de gestion des problèmes sociaux. Ce fut alors la période des Programmes d’Ajustement Structurel qui consacrent le désengagement définitif et la disqualification de l’État. Partout et à tous les niveaux, les Services Administratifs et Techniques sont déchiquetés et supplantés par des PROJETS de la Banque Mondiale et du FMI. C’est l’ère de la libéralisation et des privatisations qui a valorisé l’individualisme et la libre-initiative au détriment de la solidarité. C’est aussi l’ère de la paupérisation aggravée des populations, un vrai désastre social.
- 1990/2019: modèle hybride
1990, encore aux prises avec la régression sociale engendrée par les programmes d’ajustement structurel et, de surcroît, dans un contexte mondialisé, l’État ne parvient pas à bâtir un régime d’aide sociale véritable pour satisfaire les besoins fondamentaux de la population.
Le défi est de taille dans un pays qui peine à instaurer la démocratie, et où la pauvreté est aggravée par la démographie galopante et l’explosion urbaine qui en découle. Dans ce contexte, l’État se trouve soumis à la rude épreuve d’apporter des réponses efficaces aux attentes des populations, et d’anticiper les risques perpétuels d’exacerbation du mécontentement populaire. Mais son action est restée limitée aux opérations d’aide et de secours face aux calamités naturelles : plans d’urgence, vivres contre travail, etc..avant de penser timidement et tardivement à l’aide alimentaire (boutiques témoins), à l’emploi des jeunes (ANAPEJ), et à la protection médicale (CNAM).
- 2019/2024: modèle solidaire
Dans ce contexte difficile, aggravé par la faiblesse des cadres éthiques et le recul des élans de solidarité nationale et sociale, son Excellence, monsieur le président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani entreprend de faire retrouver à l’État sa place d’acteur majeur, et sa légitimité aux yeux des populations. Il œuvre à instaurer un modèle social solidaire où la lutte contre la pauvreté est conçue, non pas comme un acte de charité, mais comme un acte de justice et de protection, un droit humain fondamental. L’Etat n’est pas à se préoccuper d’être charitable. Il a cependant le devoir d’être juste. Chaque citoyen a le droit à la dignité et à une vie décente. « Je ne laisserai personne de côté », a-t-il déclaré, en sollicitant les suffrages des mauritaniens en 2019. Dans ses messages répétés à la nation, il a maintes fois affirmé sa volonté de combattre l’exclusion, la précarité et toutes les formes d’inégalité et d’injustice sociale.
* Le 29 novembre 2019, il crée TAAZOUR, à laquelle il donne
mandat pour mettre en œuvre un PLAN nouveau de SOLIDARITÉ NATIONALE et de LUTTE CONTRE l’EXCLUSION. À cet effet, divers programmes sont développés:
- CHEYLA pour l’Accès aux services de base,
- ALBARAKA pour l’inclusion économique,
- DARI pour l’amélioration du cadre de vie,
- TEKAVOUL pour l’efficacité des filets sociaux,
-TEMWINE pour la sécurité alimentaire et la défense du pouvoir d’achat.
Des centaines de milliards d’ouguiyas sont orientés vers ces programmes tournés quasi-exclusivement vers les personnes pauvres et vulnérables recensées et portées au Registre Social.
-2024/2029: Tirer les leçons du passé et aller de l’avant.
- Le modèle « providence » (1960/1980) a échoué par manque de mobilité. L'individu est déresponsabilisé, réduit à un comportement d'assisté.
- Le modèle « libéral » a échoué par mépris, négligence et insensibilité au domaine socio-humanitaire.
- Le modèle « hybride » a échoué par manque de légitimité. En raison de l’opacité présumée de la gestion de l’État, les mesures qu’il prenait étaient moins perçues comme des avantages en faveur des pauvres que comme des moyens d’enrichissement illicite.
- Le régime « solidaire » GHAZOUANI a montré qu’il n’avait besoin que d’EFFICACITÉ pour RÉUSSIR. Les objectifs sont clairs, la confiance est rétablie, l’engagement est là, et l’espoir renaît. En s’appuyant sur les compétences et en développant le contrôle et l’évaluation des résultats, le SUCCÈS est ASSURE
lecalame