Pendant que les autorités compétentes font tout ce qu’elles peuvent pour appeler les investisseurs à venir en Mauritanie, ceux qui ont déjà investi sont plus inquiets que jamais. On entend de plus en plus que les mauritaniens pensent que les lois de l’industrie sont celles du commerce. Si les mauritaniens sont d’excellents commerçants, ils semblent avoir du mal à comprendre les lois de l’industrie pour inspirer confiance aux investisseurs.
Un exemple : de plus en plus on entend à la TV sur internet, des leaders d’opinion dire que les étrangers viennent piller le sol mauritanien ce qui justifierait de laisser des milliers d’orpailleurs piller le périmètre des mines exploitées par des entreprises qui respectent scrupuleusement les lois de la république en la matière. C’est illégal et quand il s’agit de milliers d’orpailleurs, il s’agit d’un pillage à grande échelle pouvant atteindre plusieurs millions de dollars sans qu’il ne soit possible de savoir si le profit du pillage à ciel ouvert bénéficie à de modestes aventuriers mauritaniens ou plutôt à des esclaves économiques qui triment par milliers pour faire la fortune de barons civils, ou autres, couchés à Nouakchott.
Tant qu’il ne s’agissait que de piller la mine en laissant les ayant-droits exploiter leur périmètre, cela restait du pillage mais discutable. Depuis 15 jours, des investisseurs étrangers et mauritaniens sont choqués de voir que près de 300 orpailleurs sont passés à la vitesse supérieure en venant menacer physiquement les employés légaux et les infrastructures des investisseurs au motif que rien n’est fait pour leur simplifier leur activité de pillage qui dure depuis quelques années sous prétexte qu’ils seraient de pauvres mauritaniens cherchant à survivre.
Nous en sommes arrivés là car personne n’a jamais voulu expliquer aux mauritaniens que l’or ne se trouve pas chez nous en surface en se promenant. Il faut chercher où le trouver puis estimer si l’extraire est rentable en fonction des cours de l’or. Avant que les prospecteurs étrangers ne trouvent des gisements intéressants, l’Etat ne savait pas où les trouver, les mauritaniens encore moins et personne chez nous n'avait les millions de dollars à sacrifier aux recherches qui peuvent s’avérer vaines ce qui reviendrait à jeter des millions de dollars au feu.
N’ayant pas un rond ni aucune science pour savoir où trouver de l’or en Mauritanie, l’Etat délivre des permis de recherche à tout hasard. Des investisseurs se lancent alors dans la prospection grâce à des équipes composées de géologues et mille autres experts sachant plus ou moins quels sont les signes qui peuvent faire espérer qu’on puisse trouver de l’or. On n’explique pas aux mauritaniens ce que coûtent ces efforts, le matériel, les hommes, le camp à construire, les jours et les nuits d’espérance et de déception quand les échantillons de roches envoyés aux analyses ne révèlent pas une teneur suffisante en or.
Il arrive souvent que des millions de dollars soient investis en vain mais il arrive aussi que les résultats des analyses laissent espérer une mine qui serait rentable car l’or n’est pas en poudre mais dans des roches. Même quand on commence à trouver quelque chose, encore faut-il convaincre les investisseurs de suivre. Cela ne se joue pas dans les bourses du Ksar ou de Tevragh-Zeina mais de l’autre côté des mers au Canada aux USA où des actionnaires qui investissent dans plusieurs mines dans le monde décident ou non de continuer à financer l’activité.
Quand les résultats laissent espérer un mine rentable, l’Etat délivre un permis d’exploitation suivant le code minier mauritanien.
Voilà à peu près le résumé.
Il faut donc imaginer les actionnaires qui ont investi des millions de dollars qui apprennent que le périmètre de la mine est pillé depuis des années par des milliers d’orpailleurs qui font des trous partout rendant difficile voire impossible l’exploitation par endroits. Cela a duré les années Aziz. Le manque à gagner pour les investisseurs est de l’ordre d’une centaine de millions de dollars mais on leur a fait espérer que l’Etat ferait le nécessaire pour stopper ce pillage dont on imagine mal qu'il ne serve que quelques modestes aventuriers mauritaniens tant les sommes en jeu sont colossales.
Aujourd’hui, le pillage est passé au stade de vouloir bloquer l’usine des investisseurs. Ainsi près de 300 orpailleurs depuis 15 jours rendent impossible le travail des exploitants légitimes. Hier ces orpailleurs se sont fendus d’un communiqué pour se plaindre comme s’ils avaient le moindre droit d’être là « au point chaud ». L’impunité nourrit l’impunité. Après des années à piller le périmètre de ladite entreprise, les voilà à vouloir décourager les investisseurs.
A qui profite le crime ? Comment l’Etat, maître de la sécurité, peut-il laisser quelques 300 orpailleurs illégaux oser bloquer le démarrage des travaux de construction d'une mine pendant 15 jours ! C’est incompréhensible à moins d’être protégés. Qui protègerait ces orpailleurs ? Quel serait le but de cette manœuvre ? Bloquer la mine, décourager les investisseurs jusqu’à ce qu'ils refusent de mettre un sou de plus car ils s’estimeraient volés par l’Etat qui laisserait faire ? Espérer que les investisseurs jettent l'éponge et laissent la mine découverte aux commanditaires du pillage qui exploitent des pauvres orpailleurs mauritaniens qui travaillent pour un bol de riz ?
Ce ne sont pas les voyages de quelques ministres mauritaniens qui vont convaincre les investisseurs de mettre leur argent dans un pays où il y a une telle insécurité économique avec un climat des affaires difficile. Des gens comme Kinross qui ont investi des milliards sont obligés de rester pour amortir leurs investissements mais ceux qui n’ont pas pas encore les mains liées fuiront et personne ne viendra plus après eux sans parler du risque de procès contre la Mauritanie car l’Etat peut être suspecté de complicité dans ce genre de manoeuvre supposée visant à faire fuir les investisseurs après avoir profité de leurs efforts, de leurs millions et de leurs compétences pour trouver de quoi créer une mine et l’exploiter en respectant le droit mauritanien.
L’Etat mauritanien respecte-t-il son propre code minier ? L’Etat mauritanien protège-t-il les investisseurs étrangers ou les attire-t-il pour finir par les piéger, les racketter par une lecture abusive du code des impôts, les empêcher de choisir leurs employés avant de les faire fuir ?
La mauritanisation des postes est une excellente initiative mais elle ne doit pas être le prétexte pour placer des amis, des parents de tel responsable pas toujours compétents au détriment de la performance et de la sécurité de l’usine.
Dans l’intérêt de l’Etat, la situation en appelle à un sursaut de Ghazouani face aux réseaux qui risquent de tuer la poule aux oeufs d'or...
VLANE
Un exemple : de plus en plus on entend à la TV sur internet, des leaders d’opinion dire que les étrangers viennent piller le sol mauritanien ce qui justifierait de laisser des milliers d’orpailleurs piller le périmètre des mines exploitées par des entreprises qui respectent scrupuleusement les lois de la république en la matière. C’est illégal et quand il s’agit de milliers d’orpailleurs, il s’agit d’un pillage à grande échelle pouvant atteindre plusieurs millions de dollars sans qu’il ne soit possible de savoir si le profit du pillage à ciel ouvert bénéficie à de modestes aventuriers mauritaniens ou plutôt à des esclaves économiques qui triment par milliers pour faire la fortune de barons civils, ou autres, couchés à Nouakchott.
Tant qu’il ne s’agissait que de piller la mine en laissant les ayant-droits exploiter leur périmètre, cela restait du pillage mais discutable. Depuis 15 jours, des investisseurs étrangers et mauritaniens sont choqués de voir que près de 300 orpailleurs sont passés à la vitesse supérieure en venant menacer physiquement les employés légaux et les infrastructures des investisseurs au motif que rien n’est fait pour leur simplifier leur activité de pillage qui dure depuis quelques années sous prétexte qu’ils seraient de pauvres mauritaniens cherchant à survivre.
Nous en sommes arrivés là car personne n’a jamais voulu expliquer aux mauritaniens que l’or ne se trouve pas chez nous en surface en se promenant. Il faut chercher où le trouver puis estimer si l’extraire est rentable en fonction des cours de l’or. Avant que les prospecteurs étrangers ne trouvent des gisements intéressants, l’Etat ne savait pas où les trouver, les mauritaniens encore moins et personne chez nous n'avait les millions de dollars à sacrifier aux recherches qui peuvent s’avérer vaines ce qui reviendrait à jeter des millions de dollars au feu.
N’ayant pas un rond ni aucune science pour savoir où trouver de l’or en Mauritanie, l’Etat délivre des permis de recherche à tout hasard. Des investisseurs se lancent alors dans la prospection grâce à des équipes composées de géologues et mille autres experts sachant plus ou moins quels sont les signes qui peuvent faire espérer qu’on puisse trouver de l’or. On n’explique pas aux mauritaniens ce que coûtent ces efforts, le matériel, les hommes, le camp à construire, les jours et les nuits d’espérance et de déception quand les échantillons de roches envoyés aux analyses ne révèlent pas une teneur suffisante en or.
Il arrive souvent que des millions de dollars soient investis en vain mais il arrive aussi que les résultats des analyses laissent espérer une mine qui serait rentable car l’or n’est pas en poudre mais dans des roches. Même quand on commence à trouver quelque chose, encore faut-il convaincre les investisseurs de suivre. Cela ne se joue pas dans les bourses du Ksar ou de Tevragh-Zeina mais de l’autre côté des mers au Canada aux USA où des actionnaires qui investissent dans plusieurs mines dans le monde décident ou non de continuer à financer l’activité.
Quand les résultats laissent espérer un mine rentable, l’Etat délivre un permis d’exploitation suivant le code minier mauritanien.
Voilà à peu près le résumé.
Il faut donc imaginer les actionnaires qui ont investi des millions de dollars qui apprennent que le périmètre de la mine est pillé depuis des années par des milliers d’orpailleurs qui font des trous partout rendant difficile voire impossible l’exploitation par endroits. Cela a duré les années Aziz. Le manque à gagner pour les investisseurs est de l’ordre d’une centaine de millions de dollars mais on leur a fait espérer que l’Etat ferait le nécessaire pour stopper ce pillage dont on imagine mal qu'il ne serve que quelques modestes aventuriers mauritaniens tant les sommes en jeu sont colossales.
Aujourd’hui, le pillage est passé au stade de vouloir bloquer l’usine des investisseurs. Ainsi près de 300 orpailleurs depuis 15 jours rendent impossible le travail des exploitants légitimes. Hier ces orpailleurs se sont fendus d’un communiqué pour se plaindre comme s’ils avaient le moindre droit d’être là « au point chaud ». L’impunité nourrit l’impunité. Après des années à piller le périmètre de ladite entreprise, les voilà à vouloir décourager les investisseurs.
A qui profite le crime ? Comment l’Etat, maître de la sécurité, peut-il laisser quelques 300 orpailleurs illégaux oser bloquer le démarrage des travaux de construction d'une mine pendant 15 jours ! C’est incompréhensible à moins d’être protégés. Qui protègerait ces orpailleurs ? Quel serait le but de cette manœuvre ? Bloquer la mine, décourager les investisseurs jusqu’à ce qu'ils refusent de mettre un sou de plus car ils s’estimeraient volés par l’Etat qui laisserait faire ? Espérer que les investisseurs jettent l'éponge et laissent la mine découverte aux commanditaires du pillage qui exploitent des pauvres orpailleurs mauritaniens qui travaillent pour un bol de riz ?
Ce ne sont pas les voyages de quelques ministres mauritaniens qui vont convaincre les investisseurs de mettre leur argent dans un pays où il y a une telle insécurité économique avec un climat des affaires difficile. Des gens comme Kinross qui ont investi des milliards sont obligés de rester pour amortir leurs investissements mais ceux qui n’ont pas pas encore les mains liées fuiront et personne ne viendra plus après eux sans parler du risque de procès contre la Mauritanie car l’Etat peut être suspecté de complicité dans ce genre de manoeuvre supposée visant à faire fuir les investisseurs après avoir profité de leurs efforts, de leurs millions et de leurs compétences pour trouver de quoi créer une mine et l’exploiter en respectant le droit mauritanien.
L’Etat mauritanien respecte-t-il son propre code minier ? L’Etat mauritanien protège-t-il les investisseurs étrangers ou les attire-t-il pour finir par les piéger, les racketter par une lecture abusive du code des impôts, les empêcher de choisir leurs employés avant de les faire fuir ?
La mauritanisation des postes est une excellente initiative mais elle ne doit pas être le prétexte pour placer des amis, des parents de tel responsable pas toujours compétents au détriment de la performance et de la sécurité de l’usine.
Dans l’intérêt de l’Etat, la situation en appelle à un sursaut de Ghazouani face aux réseaux qui risquent de tuer la poule aux oeufs d'or...
VLANE