Des milliers de personnes ont manifesté vendredi 18 juin à la sortie des mosquées pour condamner la recrudescence des meurtres, des vols et des viols enregistrés ces derniers mois dans le pays, notamment dans la capitale Nouakchott. Les manifestants ont réclamé l’application de la charia, la loi islamique, contre les auteurs de ces crimes. Après avoir marché de la grande mosquée jusqu’au centre-ville, ils ont été violemment dispersés par la police anti-émeute qui a fait usage de gaz lacrymogène.
Avec notre correspondant à Nouakchott, Salem Mejbour Salem
Les bombes de gaz lacrymogène lancées par les unités des forces de la police anti-émeute n’ont pas dissuadé les manifestants. Pour Abderahmane, la situation est devenue catastrophique dans la capitale : « Depuis un certain temps, nous avons constaté que la sécurité n'existe pas, que la population est dans l'insécurité totale et la confusion. Tout le monde est menacé. On ne peut même pas sortir après le crépuscule. On est pas habitué à ça. Les assassinats tous azimuts, il faut que ça s'arrête ! »
La violence doit cesser, renchérit Minetou, une mère de famille qui vient de Toujounine, une banlieue est de Nouakchott. « La situation est critique à Toujounine, dénonce-t-elle. Il n’y a même pas une semaine, nous avons, hélas, vécu plusieurs agressions dont l’une s’est soldée par un meurtre. Il y a moins de 48 heures, une jeune fille a été violée en présence de sa mère. Cela m’amène à m’adresser directement au président de la République et à son gouvernement : s’il vous plaît, agissez en mettant hors d’état de nuire les voleurs et assassins selon la charia, notre loi islamique. »
Renforcement des mesures gouvernementales
Pour Mohamed, la charia doit être appliquée plus rigoureusement : « La charia sanctionne l’auteur d’un adultère de 100 coups de fouet, le voleur d’une amputation et la peine de mort pour l’auteur d’un meurtre. »
La semaine dernière, le gouvernement mauritanien a pourtant annoncé un renforcement des mesures pour lutter contre l’insécurité dans les trois régions de la capitale.
RFI
Avec notre correspondant à Nouakchott, Salem Mejbour Salem
Les bombes de gaz lacrymogène lancées par les unités des forces de la police anti-émeute n’ont pas dissuadé les manifestants. Pour Abderahmane, la situation est devenue catastrophique dans la capitale : « Depuis un certain temps, nous avons constaté que la sécurité n'existe pas, que la population est dans l'insécurité totale et la confusion. Tout le monde est menacé. On ne peut même pas sortir après le crépuscule. On est pas habitué à ça. Les assassinats tous azimuts, il faut que ça s'arrête ! »
La violence doit cesser, renchérit Minetou, une mère de famille qui vient de Toujounine, une banlieue est de Nouakchott. « La situation est critique à Toujounine, dénonce-t-elle. Il n’y a même pas une semaine, nous avons, hélas, vécu plusieurs agressions dont l’une s’est soldée par un meurtre. Il y a moins de 48 heures, une jeune fille a été violée en présence de sa mère. Cela m’amène à m’adresser directement au président de la République et à son gouvernement : s’il vous plaît, agissez en mettant hors d’état de nuire les voleurs et assassins selon la charia, notre loi islamique. »
Renforcement des mesures gouvernementales
Pour Mohamed, la charia doit être appliquée plus rigoureusement : « La charia sanctionne l’auteur d’un adultère de 100 coups de fouet, le voleur d’une amputation et la peine de mort pour l’auteur d’un meurtre. »
La semaine dernière, le gouvernement mauritanien a pourtant annoncé un renforcement des mesures pour lutter contre l’insécurité dans les trois régions de la capitale.
RFI