Le 18 février, la justice de la Mauritanie mettait un terme aux poursuites contre les opposants en exil Mohamed Ould Debbagh, Mohamed Bouamatou et Moustapha Limam Chafi. Également cibles de tentative d’émission de notices rouges auprès d’Interpol, les trois parcouraient le monde sans contrainte ; ils dévoilaient ainsi le caractère fantaisiste des griefs retenus par des juges aux ordres du Président d’alors, Mohamed Ould Abdel Aziz. Que le ministère public renonce, de lui-même, à sa propre requête en dit long sur l’instrumentalisation partisane du droit et son corollaire, la sujétion des magistrats à l’autorité du prince. La fin de la persécution permet aussi le retour, au bercail, du groupe de rap Oulad Leblade et du poète Mohamed Yahya Ould Lemsaïdov ; tous pourront désormais redonner libre court à leur art.
L’épilogue réjouit de nombreux compatriotes et rappelle notre plaidoyer, constant, afin de soustraire les instruments légaux du pouvoir, aux tentations de règlement de comptes avec les adversaires du gouvernement. L’acte de normalisation, porté au crédit du Président de la république Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, mérite compliment et adhésion.
Cependant, le climat d’apaisement et de transparence, revendiqué depuis le début du quinquennat requiert, d’urgence, la levée de l’interdiction de certains partis, en particulier les Forces Progressistes du changement (Fpc), Radical pour une Action Globale (Rag) et l’association Initiative de résurgence abolitionniste en Mauritanie (Ira-M). Le Chef de l’Etat en avait d’ailleurs pris l’engagement, à mainte reprise, depuis son investiture.
Autre objection du moment, l’heureuse occasion ne saurait faire oublier que la police vient d’engager une sombre campagne d’arrestation, visant des dirigeants locaux de l’Alliance pour la refondation de l’Etat mauritanien (Arem), des activistes de la laïcité et des féministes de renom. Comme d’habitude, les enseignes et hauts parleurs de la domination entourent l’évènement, d’une studieuse censure.
Ira-Mauritanie réitère sa solidarité aux victimes de la coercition indue et réitère l’engagement à défendre l’Etat de droit, l’indépendance de la justice et empêcher la dérive du pays vers l’obscurantisme religieux.
Nouakchott, le 20 février 2020
L’épilogue réjouit de nombreux compatriotes et rappelle notre plaidoyer, constant, afin de soustraire les instruments légaux du pouvoir, aux tentations de règlement de comptes avec les adversaires du gouvernement. L’acte de normalisation, porté au crédit du Président de la république Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, mérite compliment et adhésion.
Cependant, le climat d’apaisement et de transparence, revendiqué depuis le début du quinquennat requiert, d’urgence, la levée de l’interdiction de certains partis, en particulier les Forces Progressistes du changement (Fpc), Radical pour une Action Globale (Rag) et l’association Initiative de résurgence abolitionniste en Mauritanie (Ira-M). Le Chef de l’Etat en avait d’ailleurs pris l’engagement, à mainte reprise, depuis son investiture.
Autre objection du moment, l’heureuse occasion ne saurait faire oublier que la police vient d’engager une sombre campagne d’arrestation, visant des dirigeants locaux de l’Alliance pour la refondation de l’Etat mauritanien (Arem), des activistes de la laïcité et des féministes de renom. Comme d’habitude, les enseignes et hauts parleurs de la domination entourent l’évènement, d’une studieuse censure.
Ira-Mauritanie réitère sa solidarité aux victimes de la coercition indue et réitère l’engagement à défendre l’Etat de droit, l’indépendance de la justice et empêcher la dérive du pays vers l’obscurantisme religieux.
Nouakchott, le 20 février 2020