Quelques jours après la publication de la liste des membres de l’observatoire national chargé de la surveillance des prochaines élections présidentielles publiée par la primature, cinq candidats de l’opposition à cette élection ont annoncé mardi qu’ils ne reconnaissaient pas cet Observatoire mis en place par le gouvernement.
Dans un communiqué signé de ces 5 candidats, ceux-ci ont condamné ce qu’ils considèrent « un usage des services d’utilité publique et leurs responsables au profit du candidat du régime ».
Ils ont dénoncé le choix du premier ministre pour les membres de l’Observatoire national de contrôle des élections présidentielles, qu’ils considèrent comme des « personnalités du parti au pouvoir et dont certaines sont fortement accusées dans de récentes affaires de corruption ».
La création de cet observatoire est l’un des résultats d’une consultation organisée par le gouvernement, il y a deux ans, avec certains partis d’opposition, mais boycottée par d’autres.
Evoquant la préparation des élections, ces candidats ont déclaré qu’ils avaient déjà de fortes suspicions «et des signes avant-coureur de la volonté du régime de faire cavalier seul, à manipuler les élections en sa faveur et à les vider de toute crédibilité ».
Les candidats ont annoncé la formation d’un « comité politique» qui travaillera à la préparation de ce qu’ils appellent « une vision unifiée et un plan pratique pour gérer les dossiers de l’étape, prendre des positions unifiées et concertées sur les développements dans l’arène politique, et faire face à la fraude».
Ils ont également formé un « comité juridique » qui sera chargée de « contrôler les violations de la loi, de prendre les mesures nécessaires et d’assurer le suivi des recours ».
Les candidats ont formé un « comité technique », qu’ils décrivent comme une « salle commune des opérations électorales composée des responsables des opérations électorales de chaque candidat, qui veilleront à ce que tous les bureaux de vote soient couverts par des représentants, des comités de soutien, et assurent le suivi quotidien des procès-verbaux et des résultats du vote ».
Les cinq candidats affiliés à l’opposition, signataire de la déclaration publiée aujourd’hui et qui sont en lice sont : Atouma Soumaré, Biram Dah Abeid, Hamadi Sid’ El Mokhtar, El Id Mohameden M’Bareck et Mamadou Bocar Ba.
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