L'élection présidentielle de juin 2024 arrive dans moins d'un mois. Déjà, des candidats déclarés de l'opposition affûtent leurs armes pour une bataille présidentielle jugée perdue d'avance par bon nombre d'observateurs de la scène politique nationale. Les arguments qui militent en faveur de cette lecture politique objective sont légion.
L'opposition aura du mal à faire face à un président sortant qui a l'avantage d'être soutenu par une majorité qui, lors des élections municipales, législatives et régionales, a fait un raz-de-marée ne laissant que des miettes à une opposition qui, depuis 2019, a perdu de sa superbe face à un président qui tient au peuple le langage de la franchise et du respect de la parole donnée à travers la mise en œuvre réussie son programme électoral "Taahoudati".
Le président Ghazouani a aussi l'avantage non négligeable d'être le champion (le candidat unique) d'une majorité forte d'une quinzaine de partis qui se reconnaissent, tous, à travers sa Ligne politique, et montrent une cohésion sans faille dans le cadre d'une Coordination des partis de la majorité (CPM) menée par le parti El Insaf qui connaît son âge d'or depuis sa prise en main par M. Mohamed Maalainine Ould Eyih.
Ceci dit, l'opposition n'a pas les moyens de sa politique. Beaucoup de ceux qui se sont lancés en son nom courent d'abord derrière les parrainages (100 conseillers et 5 maires) que seuls les partis de la majorité, notamment El Insaf, peuvent donner.
L'on sait, à ce sujet, que les soutiens politiques du président Ghazouani n'ont nullement l'intention de faire de cette force acquise dans les urnes, une arme de blocage. Ghazouani lui-même n'a pas besoin d'un telle manœuvre, étant largement plébiscité par des citoyens en phase avec ses idées réformistes favorables aux jeunes, aux femmes et aux couches défavorisées et des réalisations qui ont touché à tous les domaines de la vie : éducation, avec l'Ecole Républicaine, la santé (assurance maladie pour près de 1,5 million de citoyens), cash transfert dans le cadre des actions menées régulièrement par Taazour et un engagement volontariste pour assurer, à moyen terme, la sécurité alimentaire du pays.
En fait, l'engagement du président de la République en faveur de ces trois composantes sociales, notamment les jeunes, au cours du mandat finissant, constitue une forte carte pour sa réélection sans coup férir face à une opposition qui, à ce jour, n'a pas de programmes si l'on excepte des discours populistes maintenant influencés par les dernières élections présidentielles au Sénégal.
C'est une flagrante erreur d'appréciation quand on essaie de comparer la situation en Mauritanie avec le "cas" sénégalais.
Alors que Macky Sall avait mené une action frontale risquée contre une opposition sénégalaise bien structurée pour se maintenir au pouvoir ou assurer le passage en force de son candidat Amadou Sall, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani avait, lui, dès sa déclaration de candidature en 2019, mener une politique d'apaisement qui a créé une sainte alliance autour de son programme électoral.
Le Président a une fois élu, favorisé le déroulement sans heurts d'un quinquennat vu comme la négociation de tout ce que la décennie 2009-2019 avait charrié comme crise multiforme ayant ébranlé les assises de l'Etat.
C'est dire que le 29 juin prochain, l'élection présidentielle va être une simple formalité prouvant, une fois de plus, que la gouvernance apaisée d'Ould Ghazouani et son bilan largement positif au plan économique et social, ont été déterminant dans le choix de la continuité qui sera exprimée par les Mauritaniens à travers les urnes.
Et, sans doute, que l'on a déjà en vue les grands axes de ce que seront les grands chantiers du deuxième mandat tels que déclinés dans le discours de candidature adressé aux Mauritaniens dans un message écrit qualifié de révolutionnaire par sa simplicité mais aussi son caractère pratique.
Rédaction Al Wiam.info