Le Premier ministre, M. Mohamed Ould Bilal Messoud, a supervisé mercredi soir, au Centre international de conférences de Nouakchott, la clôture des travaux des états généraux sur la justice organisés par le ministère de la Justice sous le thème : « Quelle justice voulons-nous ? ».
Ces états généraux ont débattu des différentes voies à même de développer le système judiciaire et d’établir un système professionnel qui consacre l’État de droit, garantit les droits et les libertés et est une source de réconfort pour tous, dans le pays comme à l’étranger.
Les participants à ces états généraux ont également abordé plusieurs axes, dont le diagnostic de la réalité de la justice, la protection des droits des justiciables, le système pénitentiaire, la réforme pénale, l’accès à la justice et sa numérisation, les professionnels de la justice.
Les participants ont suivi des présentations sur les expériences des Emirats Arabes Unis, du Sénégal et du Maroc, dans le cadre du développement et de la mise à niveau des performances des structures judiciaires dans ces pays.
Le ministre de la Justice, M. Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdallahi Ould Boyé a déclaré, dans un discours prononcé à cette occasion, que son département était honoré d’organiser ces forums, en application des hautes directives de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, visant à lancer une nouvelle phase dans le développement du système judiciaire.
En effet, ce système, dit-il, joue un rôle fondamental dans le soutien au développement économique, au renforcement de la paix civile et à l’appui à l’unité nationale et à la cohésion sociale.
Il a souligné que le secteur de la justice a fait l’objet d’une attention particulière de la part du gouvernement à travers la consolidation de l’indépendance du pouvoir judiciaire ; l’offre de conditions appropriées pour le travail de l’autorité judiciaire ; la mobilisation des ressources financières pour renforcer le cadre humain et les infrastructures du secteur et développer la profession.
Le ministre a souligné que ces projets réalisés par le secteur constituent un outil important pour accroître l’efficience et l’efficacité de ses différentes activités, soulignant que ces réformes se poursuivront afin de surmonter toutes les difficultés qui entravent la mise en place d’institutions judiciaires qui accomplissent bien leur travail et dans les meilleures conditions.
Il a indiqué que ces états généraux sont une occasion importante pour échanger sur les préoccupations de la magistrature et pour rencontrer les organisations de la société civile, les autorités exécutives et législatives, et tous ceux qui cherchent à parvenir à une justice efficace et efficiente.
M. Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdallahi Ould Boyé s’est félicité des recommandations et des conclusions issues de ces assises qui ne manqueront pas de servir de base pour le développement et la réforme du secteur de la justice, soulignant sa détermination à relever tous les défis afin de distribuer une justice proche des citoyens qui assure le règlement rapide des affaires et applique la loi à tous les membres de la société avec intégrité et impartialité.
Il a indiqué que le secteur, conformément à la promesse de Son Excellence le Président de la République lors de son inauguration de ces états généraux, s’attellera à mettre en œuvre et traduire sur le terrain de la réalité toutes les recommandations émises par ces assises, exprimant ses sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué à leur réussite.
A son tour, le magistrat Haroune Ould Ideighbi a souligné, lors de sa lecture du rapport final des états généraux, qu’ils représentent un résumé de la réponse exemplaire à la question ‘’quelle justice voulons-nous ?’’ dans le contexte des transformations majeures dans le pays et des grandes évolutions que connaît le monde d’aujourd’hui.
Il a noté qu’un comité de pilotage a été formé et chargé de préparer un plan d’organisation de ces états généraux, relevant que ce comité a initialement identifié les groupes cibles pour la participation, et tous les acteurs du domaine de la justice ont été interrogés et invités à soumettre leurs observations, propositions, et perceptions écrites sur la réforme de la justice.
Le magistrat a ajouté que ces états généraux ont recherché et exploré les lacunes et faiblesses afin de développer une vision interne des solutions proposées et d’identifier les obstacles, se faisant aider par l’expertise étrangère pour tirer parti des expériences internationales dans certains aspects en rapport avec les axes proposés et ce, en invitant les ministères de la Justice de chacun des pays (Maroc, France, Emirats Arabes Unis, Jordanie, Sénégal et Algérie), à présenter leur expérience dans le domaine de la réforme et du développement judiciaires.
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, du procureur de la République près la Cour suprême, du directeur adjoint de cabinet du Premier ministre, du wali de Nouakchott- Ouest, de la présidente de la région de Nouakchott, du maire de la commune de Tevragh Zeina et d’un certain nombre de chargés de mission et de conseillers au Premier ministère.