Beaucoup d'observateurs de la scène politiques sont sidérés par la façon avec laquelle, le Bureau Exécutif de la Chambre de Commerce, d’Industrie et de l’Agriculture de Mauritanie (CCIAM) a été élu, qui illustre parfaitement le genre de succession de père à fils, au mépris du principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut et de la transparence.
Tout d’abord, le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a pratiqué le népotisme dans toute sa signification, en assurant l’élection à son cousin Ahmed Baba Ould Eleya à la présidence de cette importante institution, dont le BE est composé de 30 membres.
Les autres hommes d’affaires et lobbys n’ont pas dérogé à cette sacrosainte règle de mainmise sur ce dispositif vital pour l’économie nationale, qu’est la CCIAM.
En effet chacune des personnalités suivantes, ex membre du BE sortant, s’est déployée pour ne pas rompre définitivement les ponts avec la Chambre, avant de mettre l’un de ses fils ou filles à sa place :
Ould Bettah a mis son fils,
Ould Hamza le sien,
Sidi Mohamed Ould Ghadda regalement,
Ould Waled de même
Mint Mogueya sa fille
Les autres ne sont pas en reste, puisque leur majorité a placé ses enfants.
Au finish, les très nombreux déçus ont constaté que le BE n’a changé que dans les prénoms, conservant à la grande consternation des acteurs du monde des affaires, des finances et de l’économie, les mêmes noms de famille qui ont instrumentalisé des années durant cette mamelle de l’investissement et du commerce à des fins strictement personnels.