Près de 500 travailleurs du secteur des pêches, toutes spécialités confondues, ont perdu leur emploi au cours de ces deux derniers mois. D’autres vont perdent leurs sources de revenus dans les jours ou mois prochains. Si rien n’est fait, le chômage partiel ou définitif touchera 40 % des 65 000 emplois directs du secteur de la pêche
La Mer, l’une des plus poissonneuses au monde, n’arrive plus à satisfaire les besoins en produits de pêches de ses populations : les poissons ont déserté nos côtes, les industriels du secteur n’arrivent plus à honorer leurs engagements vis –à-vis des clients, pas de rentrées en devises au Trésor et à la Banque Centrale et par ricochet les Banques Privées limitent leur lignes de crédit.
Nouadhibou, qui regroupe à elle seule 9O% des165 unités industrielles agrées, 80% des 413 navires actifs dans nos eaux et 3000 embarcations artisanales, voit ses activités qui font vivre plus de 100 000 personnes se rétrécir comme une peau de chagrin. Au port artisanal de la baie du repos, pécheurs, mareyeurs, collecteurs, vendeurs, vont et viennent au milieu des quais et spéculent sur cette situation qu’ils ont senti venir depuis le changement de zone de pêche et bien d’autres.
Saly et Maghfoula sont toutes deux employées dans les sociétés d’élaboration des produits de mer. Toutes deux mères et chefs de famille ; elles ont pu tenir et subvenir aux besoins familiaux grâce à l’emploi obtenu il y’a 15 ans dans ces usines.
Aujourd’hui c’est le chômage et des lendemains incertains. Pour la première fois elles rentrent dans le bureau du PDG pour comprendre. Après avoir écouté les deux femmes, l’homme qui était entouré d’autres Directeurs de société, leur fit comprendre avec une voix enrouée que cette situation est regrettable et qu’une solution pour la relance des activités de production était à l’étude et l’espoir était permis. Convaincu de ces propos, pas le choix, elles sortirent au moment où une dizaine d’ouvriers faisaient leur entrée eux aussi. Un ballet incessant de doléances au niveau de toutes les usines qui affichent les noms des employés mis au chômage
Comment en est-on arrivé à cette situation.
Pour l’heure seules quelques raisons basiques ont été soulevées en attendant de faire le véritable diagnostic expliquant cette situation, malgré tous les efforts fournis par les pouvoirs publics pour faire sortir le secteur de l’ŒIL du CYCLONE La pandémie du Covid 19 a lourdement impacté le secteur de la pêche depuis 2 ans. Couvre-feu, contrôle tous azimuts des mouvements de bateaux, des marins, arrêt ou réduction de travail pour toutes activités de pêche industrielle et artisanale, arrêt biologique arrêt pour des raisons sportives (coupe d’Afrique des juniors).
Coupures d’eau et d’électricité
Pour le Secrétaire Générale de la Fédération Nationale des Pêche Mohamed Mahmoud SADEGH, il n’y a jamais eu autant de résilience de la part des opérateurs industriels pour maintenir l’emploi dans le secteur. Il fallait aider les ouvriers en maintenant les salaires et éviter toute crise sociale qui emporterait tout le monde. Ce sursaut de patriotisme a permis de sauver des emplois, malgré la sévérité de l’impact du covid 19 sur le secteur.
L’autre problème, dont est confrontée, pas seulement les industriels mais toute la population de Nouadhibou, est incontestablement les coupures intempestives d’électricité que vit la Capitale économique du pays. Et avec cela une Zone Franche qui doit accueillir des investisseurs pour booster l’économie du pays .incompréhensible, voire inadmissible.
Non seulement il y’a eu l’arrêt des activités de congélation dans les usines qui recevaient 6 h d’énergie par jour et selon l’endroit où elles se trouvent, pire des groupes électrogènes de secours ont subi des dommages lors des reprises.
Autre secteur qui a impacté négativement les activités industrielles, mais aussi humaines, l’eau. L’Approvisionnement de l’eau en provenance de boulenouar ne suffit plus et pour les populations et pour les industries.
L’autre problème, facteur de ralentissement des activités de pêche est sans nul doute le changement de zone de pêche pour les navires Senneurs et chalutiers.
Les raisons évoquées par les initiateurs de ce zonage est de réduire la pression sur la zone côtière. Mais selon les industriels, cette mesure a créé un couloir de passage des bans de poissons surtout pélagiques et qui remontent du Nord au Sud et vice versa permettant à nos voisins d’avoir de bonnes prises et aux bateaux mauritaniens confinés a 800 miles de revenir avec des cales vides.
Les opérateurs notamment Mr Aziz Boughourbal de la SEPH et Mr Mehmet Emin KAYMAK de Turkia FISH ont expliqué aux responsables du département, les conséquences de ce choix, qui est à l’origine de la rareté des produits halieutiques
Enfin il y’a les problèmes des impôts auxquels les industriels souhaiteraient un moratoire arrêté de commun accord, pour permettre aux sociétés de pouvoir continuer leurs activités afin de payer leur dettes auprès des banques et maintenir les emplois
Les tracasseries rencontrées au cours des contrôles des Gardes Côtes en mer ou au port posent également problèmes. Les industriels souhaiteraient que les contrôles du produit se fassent à l’usine pour une raison de véracité des décomptent et de la nature des espèces(les amendes pour pêches de juvéniles tourneraient autour de 50 à 100 million d’um) et pour violation de Zone de Pêche (60 à 180millions avec suspension du bateau pour une durée de 20 jours de l’avis de certains opérateurs)
Les industries de Protéines de Mer
S’agissant des Industries de Protéines de Mer (les fariniers), son Président Mohamed Lemine Areyra est sans équivoque en ce qui concerne le secteur.
« L’Etat Mauritanien avait instruit les Opérateurs privés des Industries de Farine et d’huile de poissons d’investir dans la congélation et de diminuer les quantités de poissons nobles qui allaient à la farine. Cette instruction a été suivie très rapidement, et pratiquement toutes les usines ont investi dans la congélation et l’élaboration de poissons.
Ces usines neuves qui répondent aux normes européennes modernes, ont investi dans la filtration des odeurs. Il n’y a plus d’odeurs de farine de poissons à Nouadhibou, mieux, les eaux polluées issues des usines ne sont plus déversées dans la mer mais collectées et transformées en eau de colle et exportée aux Etats Unis
Aujourd’hui l’Industrie de Farine se tourne vers l’élaboration des poissons pour la consommation humaine. Il est bien entendu que les importations en devises pour la farine vont diminuer pour l’Etat Mauritanien. Néanmoins une compassassions sera faite par les autres systèmes »
Un manque à gagner également pour les tenants de la disparition des usines de farines et autres lobbys très actifs dans le domaine, surtout à la veille de toutes rencontres UE-Mauritanie sur la pêche. Mais aussi et surtout pour certains armateurs étrangers et ONG dont l’objectif est une mainmise complète de l’OR BLEU de la Mauritanie à partir de ses propres fils.
M.G
alakhbar
La Mer, l’une des plus poissonneuses au monde, n’arrive plus à satisfaire les besoins en produits de pêches de ses populations : les poissons ont déserté nos côtes, les industriels du secteur n’arrivent plus à honorer leurs engagements vis –à-vis des clients, pas de rentrées en devises au Trésor et à la Banque Centrale et par ricochet les Banques Privées limitent leur lignes de crédit.
Nouadhibou, qui regroupe à elle seule 9O% des165 unités industrielles agrées, 80% des 413 navires actifs dans nos eaux et 3000 embarcations artisanales, voit ses activités qui font vivre plus de 100 000 personnes se rétrécir comme une peau de chagrin. Au port artisanal de la baie du repos, pécheurs, mareyeurs, collecteurs, vendeurs, vont et viennent au milieu des quais et spéculent sur cette situation qu’ils ont senti venir depuis le changement de zone de pêche et bien d’autres.
Saly et Maghfoula sont toutes deux employées dans les sociétés d’élaboration des produits de mer. Toutes deux mères et chefs de famille ; elles ont pu tenir et subvenir aux besoins familiaux grâce à l’emploi obtenu il y’a 15 ans dans ces usines.
Aujourd’hui c’est le chômage et des lendemains incertains. Pour la première fois elles rentrent dans le bureau du PDG pour comprendre. Après avoir écouté les deux femmes, l’homme qui était entouré d’autres Directeurs de société, leur fit comprendre avec une voix enrouée que cette situation est regrettable et qu’une solution pour la relance des activités de production était à l’étude et l’espoir était permis. Convaincu de ces propos, pas le choix, elles sortirent au moment où une dizaine d’ouvriers faisaient leur entrée eux aussi. Un ballet incessant de doléances au niveau de toutes les usines qui affichent les noms des employés mis au chômage
Comment en est-on arrivé à cette situation.
Pour l’heure seules quelques raisons basiques ont été soulevées en attendant de faire le véritable diagnostic expliquant cette situation, malgré tous les efforts fournis par les pouvoirs publics pour faire sortir le secteur de l’ŒIL du CYCLONE La pandémie du Covid 19 a lourdement impacté le secteur de la pêche depuis 2 ans. Couvre-feu, contrôle tous azimuts des mouvements de bateaux, des marins, arrêt ou réduction de travail pour toutes activités de pêche industrielle et artisanale, arrêt biologique arrêt pour des raisons sportives (coupe d’Afrique des juniors).
Coupures d’eau et d’électricité
Pour le Secrétaire Générale de la Fédération Nationale des Pêche Mohamed Mahmoud SADEGH, il n’y a jamais eu autant de résilience de la part des opérateurs industriels pour maintenir l’emploi dans le secteur. Il fallait aider les ouvriers en maintenant les salaires et éviter toute crise sociale qui emporterait tout le monde. Ce sursaut de patriotisme a permis de sauver des emplois, malgré la sévérité de l’impact du covid 19 sur le secteur.
L’autre problème, dont est confrontée, pas seulement les industriels mais toute la population de Nouadhibou, est incontestablement les coupures intempestives d’électricité que vit la Capitale économique du pays. Et avec cela une Zone Franche qui doit accueillir des investisseurs pour booster l’économie du pays .incompréhensible, voire inadmissible.
Non seulement il y’a eu l’arrêt des activités de congélation dans les usines qui recevaient 6 h d’énergie par jour et selon l’endroit où elles se trouvent, pire des groupes électrogènes de secours ont subi des dommages lors des reprises.
Autre secteur qui a impacté négativement les activités industrielles, mais aussi humaines, l’eau. L’Approvisionnement de l’eau en provenance de boulenouar ne suffit plus et pour les populations et pour les industries.
L’autre problème, facteur de ralentissement des activités de pêche est sans nul doute le changement de zone de pêche pour les navires Senneurs et chalutiers.
Les raisons évoquées par les initiateurs de ce zonage est de réduire la pression sur la zone côtière. Mais selon les industriels, cette mesure a créé un couloir de passage des bans de poissons surtout pélagiques et qui remontent du Nord au Sud et vice versa permettant à nos voisins d’avoir de bonnes prises et aux bateaux mauritaniens confinés a 800 miles de revenir avec des cales vides.
Les opérateurs notamment Mr Aziz Boughourbal de la SEPH et Mr Mehmet Emin KAYMAK de Turkia FISH ont expliqué aux responsables du département, les conséquences de ce choix, qui est à l’origine de la rareté des produits halieutiques
Enfin il y’a les problèmes des impôts auxquels les industriels souhaiteraient un moratoire arrêté de commun accord, pour permettre aux sociétés de pouvoir continuer leurs activités afin de payer leur dettes auprès des banques et maintenir les emplois
Les tracasseries rencontrées au cours des contrôles des Gardes Côtes en mer ou au port posent également problèmes. Les industriels souhaiteraient que les contrôles du produit se fassent à l’usine pour une raison de véracité des décomptent et de la nature des espèces(les amendes pour pêches de juvéniles tourneraient autour de 50 à 100 million d’um) et pour violation de Zone de Pêche (60 à 180millions avec suspension du bateau pour une durée de 20 jours de l’avis de certains opérateurs)
Les industries de Protéines de Mer
S’agissant des Industries de Protéines de Mer (les fariniers), son Président Mohamed Lemine Areyra est sans équivoque en ce qui concerne le secteur.
« L’Etat Mauritanien avait instruit les Opérateurs privés des Industries de Farine et d’huile de poissons d’investir dans la congélation et de diminuer les quantités de poissons nobles qui allaient à la farine. Cette instruction a été suivie très rapidement, et pratiquement toutes les usines ont investi dans la congélation et l’élaboration de poissons.
Ces usines neuves qui répondent aux normes européennes modernes, ont investi dans la filtration des odeurs. Il n’y a plus d’odeurs de farine de poissons à Nouadhibou, mieux, les eaux polluées issues des usines ne sont plus déversées dans la mer mais collectées et transformées en eau de colle et exportée aux Etats Unis
Aujourd’hui l’Industrie de Farine se tourne vers l’élaboration des poissons pour la consommation humaine. Il est bien entendu que les importations en devises pour la farine vont diminuer pour l’Etat Mauritanien. Néanmoins une compassassions sera faite par les autres systèmes »
Un manque à gagner également pour les tenants de la disparition des usines de farines et autres lobbys très actifs dans le domaine, surtout à la veille de toutes rencontres UE-Mauritanie sur la pêche. Mais aussi et surtout pour certains armateurs étrangers et ONG dont l’objectif est une mainmise complète de l’OR BLEU de la Mauritanie à partir de ses propres fils.
M.G
alakhbar