Un bambin héros
Jeudi 21 Novembre, vers treize heures, le carrefour Polyclinique grouille de monde comme à son habitude. Marchands, passagers de taxis, colporteurs, ouvriers et badauds se démènent dans un brouhaha incessant. L’embouteillage des nombreux véhicules qui tentent, dans une cacophonie de klaxons, de passer en tous sens des axes routiers bloque le passage des innombrables piétons. Un garçon qui semble avoir à peine dépassé la dizaine d’années traverse soudain la voie, profitant de l’arrêt brusque d’un taxi qui dépose en toute hâte un passager. L’enfant porte un sac d’écolier et manipule un téléphone portable. Mais en chemin vers le coin de la Polyclinique, le voilà brutalement accosté par un « djenk » enfumé de haschich qui lui subtilise son téléphone et s’enfuit en courant. Le gamin le rattrape aussitôt et lui attrape le poignet, tandis que le voleur enfourne illico presto le téléphone dans sa poche. « Lâche-moi ! », hurle le délinquant, en essayant en vain de se libérer de la prise. Le petit écolier le tient bien. Personne n’intervient. Ceux qui remarquent la scène la regardent en toute indifférence. Le malfaiteur tire alors un couteau 108 de sa poche et en assène un coup à l’avant-bras du garçon, avant de jeter l’arme blanche sous un véhicule en stationnement. Malgré sa blessure, le gamin maintient sa prise, le bandit se met à geindre pour se faire passer en victime. Des gens interviennent enfin et tentent de les séparer, le voyou prétend ne pas avoir blessé le gosse mais celui-ci refuse de le lâcher. Heureusement, la scène a été suivie de loin par un taximan qui récupère le couteau ensanglanté sous le véhicule et informe deux agents du GGSR qui accourent. C’est seulement à ce moment-là que le brave gamin accepte de lâcher prise. Les soldats reprennent le téléphone de la poche du bandit et le rendent à son propriétaire. Le criminel est embarqué au commissariat de police, le petit héros soigné puis ramené chez lui à la Médina R.
Un taximan braqué et blessé
Il y a quelques jours vers vingt-trois heures, un taximan revient du PK 12 de Riyad à bord de sa Mercédès 190. Arrivé au PK 9, il est hélé par quatre hommes en boubou et turban, habillés à la mode « Douat » (prêcheurs), ce qui inspire confiance au chauffeur. Ils lui demandent de les déposer à Arafat. Au virage de l’axe Dar El Beidha, ils lui ordonnent soudain de virer à gauche. Méfiant, il fait semblant de ne pas avoir entendu et cherche à atteindre un poste de police au Sud du cimetière. Malheureusement, le poste n’est plus en place et c’est passant devant à toute vitesse que le taximan s’en rend compte. Les pseudo-prêcheurs sortent soudain leurs couteaux et le forcent à freiner. Ils le poignardent et le passent à tabac. Après l’avoir déplumé, ils prennent la fuite à bord de la Mercédès, l’abandonnant seul. Il finit par être secouru et soigné.
Deux viols entre mineurs
Dar Naïm, nous ne cessons de le signaler, reste la capitale du crime et de la délinquance à Nouakchott. Ses habitants se barricadent chez eux dès le coucher du soleil. On a constaté tout dernièrement que le nombre de viols de mineurs y a aussi grimpé en flèche. Commis par des adultes ces derniers mois, voici qu’est cependant apparu, cette semaine, un nouveau phénomène. Une fillette de quatre ans envoyée par ses parents faire des achats dans une boutique voisine est kidnappée par un gosse de quinze ans. Il l’entraîne dans une maison en ruine et abuse d’elle, avant de l’abandonner inconsciente et baignant dans son sang. Un charretier âgé de huit ans embarque une autre d’à peine deux ans sur l’axe Aziz, la viole et la laisse là. La police a heureusement pu identifier et arrêter les deux coupables.
Mosy
lecalame.info