Les mandataires des candidats de l’opposition à l’élection présidentielle en Mauritanie ont exprimé leur « profonde préoccupation face au refus persistant de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de répondre positivement à leurs demandes de garanties pour l’organisation d’élections libres, justes et transparentes le 29 juin 2024 ».
Dans une lettre adressée au président de la commission, les mandataires se déclarent « particulièrement préoccupés par le fait que leur demande d’audit du fichier électoral, exprimée lors de la réunion du 12 mai 2024, et pour laquelle le Président de la Commission a exprimé son approbation, n’a pas été satisfaite ».
La lettre ajoute : « Nous avons été surpris par votre refus de coopérer avec l’expert international, arrivé dans le pays la semaine dernière au sujet de l’audit du registre électoral et du processus de sa préparation, malgré votre accord préalable à cette demande, lors de la rencontre qui nous a réuni.
« Nous ne pouvons qu’être déçus, ajoute la lettre, tout comme tous ceux qui cherchent à préserver l’important acquis électoral de tout ce qui pourrait remettre en cause sa crédibilité et son intégrité. »
Les mandataires des candidats de l’opposition ont demandé à la Commission « de mettre fin aux déclarations médiatiques vagues et confuses et aux tentatives de politiser le processus électoral, en la tenant pleinement responsable des conséquences de la conduite unilatérale des élections, et de tout ce qui résultera de leur organisation en l’absence de garanties de liberté, de transparence et d’intégrité ».
Dans leur lettre, les mandataires réaffirment leur ferme conviction que l’organisation d’élections libres, transparentes et équitables est le seul garant d’une stabilité durable dans le pays.
saharamedia