Congrès de la FNPA : Nouvelle structure, nouvelle ambition

Cheikh ould Ahmedou a été porté, samedi 14 Avril,  à la présidence de la   Fédération Nationale de la Pêche Artisanale (FNPA), à l’issue du  premier congrès, à Nouakchott, placé  sous le thème : « Pour un développement durable de la pêche artisanale ». Le poste de vice-président revient à Abderrahmane  Bouhoubeyni. Tandis que celui de la présidente du Conseil national échoit à madame Mariata Abdallahi Dia. Les présidents des bureaux régionaux élus, lors des différentes assemblées régionales : Dah ould Zeïdane (Nouakchott), Sid’Ahmed ould Lebeïd (Nouadhibou), Hadjiratou Boye (Boghé), Iba Sall (N’diago) et Abdallahi Hassen Sow (Mamghar) ; ont été confirmés par les congressistes.
 

Ceux-ci ont approuvé les textes amendés. La nouvelle stratégie de la FNPA 2018-2020 a été adoptée. Lors des plénières, les délégués des bureaux  régionaux de la FNPA s’y sont penchés, ainsi que sur les défis à relever, pour le développement du secteur et l’autonomisation. Monsieur Cheikh ould Ahmedou a promis d’œuvrer pour le bien-être de tous les adhérents et pour un développement harmonieux du secteur de la pêche artisanale, non sans avoir remercié les congressistes pour la confiance placée en lui.
 

Rappelons la remarque, à l’entame du congrès, de la directrice du Développement et de la valorisation des produits halieutiques,  au ministère des Pêches et de l’économie maritime, madame Bowba mint El Khaless : « L’encadrement et le développement des fédérations de pêche », relevait-elle, « est nécessaire pour relever le niveau de ce secteur vital ».  Et de souligner, dans la foulée, le plan de réorganisation des ports et d’identification de points de débarquement des produits qu’a mis au point son département.
 

Pierre Topa, de la Délégation de l’UE à Nouakchott, s’est réjoui de ce qu’après cinq ans d’engagement, au profit du secteur de la pêche artisanale, la FNPA trouve sa place institutionnelle, s’orientant vers la professionnalisation et le développement. Il s’est félicité de la réussite d’une « aventure entamée dans des circonstances difficiles et le scepticisme de certains ». Il espère que la FNPA puisse porter un véritable projet de développement, suite à l’accompagnement de l’UE.
 

De son côté, Abderrahmane  Bouhoubeyni a salué les mesures prises, par l’État, pour réformer le secteur de la pêche artisanale, à travers sa réorganisation, les débarquements des produits de pêche dans les ports nationaux et le renforcement des infrastructures de base. Quant à Ba Ibrahima Moussa, coordinateur du projet CSO-LA/2016/379-231/UE-ASSPCI (Association pour la Sauvegarde Sociale et la Promotion de la Culture Imraguen), il a souligné que c’est grâce au concours de l’Union Européenne, via son cofinancement du projet d’appui à la  contribution effective de la Société civile à la bonne gouvernance et au développement de la pêche artisanale en Mauritanie, que ce congrès national de la FNPA  peut se tenir. En plénière, Ba Ibrahima Moussa avait présenté les résultats dudit projet, lors de sa mise en œuvre par l’ASSPCI et la FNPA, au cours des seize mois écoulés et sur laquelle se sont appuyées les propositions formulées par la Fédération.
 

Selon Ba, le projet a permis, à celle-ci, d’organiser deux campagnes d’adhésion ; de tenir les assemblées générales démocratiques des bureaux régionaux ; d’ouvrir cinq bureaux régionaux opérationnels, en plein accord de la vision décentralisée de la FNPA (Nouadhibou, Nouakchott, Mamghar, N’diago et Boghé) ; de fonder un bureau régional à Nouakchott, pour un directoire exécutif opérationnel national ; de lancer une année de planification stratégique qui a permis d’arriver, aujourd’hui, à un congrès préparé et ambitieux ; et, enfin, de mettre en place des guichets uniques des services de la FNPA, pour un accompagnement optimal de ses adhérents.
 

THIAM Mamadou

source lecalame.info