En ce samedi où les mauritaniens attendaient avec impatience les résultats d’élections couplées à enjeux politiques évidents, le football est venu leur rappeler qu’il y a quelque chose qui les unit malgré tout : le patriotisme. Dans les sympathiques tribunes du Stade Cheikha Ould Boidiya, que la Fédération mauritanienne de football (FFRIM) a remises à neuf, le public, constitué majoritairement de jeunes, était dans une communion telle qu’on oubliait qu’il y a quelques jours, il y en a qui étaient à couteaux tirés pour soutenir leurs candidats aux municipales, législatives et régionales. Ici, seule la Mauritanie comptait.
Grâce au travail remarquable mené par la fédération mauritanienne de football, la Mauritanie n’est plus cette petite équipe que toute autre du continent rêvait de rencontrer se disant que la victoire est acquise d’avance. Si certains citent nos récents succès diplomatiques (organisation d’un sommet de la Ligue arabe en 2016 suivi d’un autre de l’UA en 2017), ou sécuritaires (leadership du G5 Sahel), il faut maintenant y ajouter le renouveau de notre football. Celui-ci a d’ailleurs un résultat non négligeable : la faculté de montrer une Mauritanie qui gagne. Une Mauritanie unie. Une Mauritanie portée par sa jeunesse. Et là, c’est l’occasion de saluer le travail estimable abattu par le président de la FFRIM, Ahmed Ould Yahya, qui a réussi le défi énorme de sortir la Mauritanie, en quelques années, de son statut infamant de dernier de la classe. De la faire monter également en estime auprès de la FIFA dont le sommet exécutif s’est tenu, le 18 février 2018, à Nouakchott.
En cette circonstance heureuse (notre victoire contre le Burkina Faso, osons rendre à César ce qui appartient à César. Ce que montre Ould Yahya à la tête de la FFRIM devrait être l’Exemple à suivre par les jeunes qui cherchent, désespérément, à faire carrière en politique. Il y a des opportunités à saisir mais pas des opportunismes à faire prévaloir alors qu’on manque, dans la plupart des cas, de qualités et de prédispositions patriotiques. La mise à niveau, au fil des ans, de notre football nous en donne la preuve. L’Etat a aussi mis du sien pour que la FFRIM ait, financièrement, les moyens de son ambition. Formulons le vœu pour qu’il prenne la mesure du progrès accompli et l’accompagne sans réserve pour nous procurer de plus grandes joies.
Sneiba Mohamed
source courrierdunord.com