Le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, M. Abdesselam Ould Mohamed Saleh, a eu des entretiens avec de hauts responsables de l’Union européenne et des acteurs du domaine de l’énergie et des ports.
La première réunion a eu lieu avec le président de l’Union européenne à Bruxelles, M. Diederik Samsum et son équipe, et a discuté des meilleurs voies et moyens pour accélérer les investissements européens afin de développer un marché à faible risque pour le gaz naturel liquéfié et le développement des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert.
Au cours de l’entretien, le haut fonctionnaire européen a souligné que la Mauritanie est désormais en très bonne position pour jouer un rôle majeur au cours des années à venir.
Il a ajouté que l’engagement de l’Union européenne à réduire le coût du capital est, en fait, une priorité dans les relations avec les entreprises et les institutions donatrices telles que la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement et les sociétés pétrolières et gazières qui ne sont pas encore suffisamment engagées, a-t-il a dit.
Il a déclaré que la synergie entre l’hydrogène vert et les métaux générera d’importants revenus dans les décennies à venir. A l’issue de la rencontre, le responsable européen a invité la partie mauritanienne à signer un protocole d’accord qui servira de cadre pour la coopération.
Au cours de cette visite en Belgique, le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie s’était réuni avec le Directeur général de l’Energie de la Commission de l’Union Européenne ENER, M. Matthew Baldwin, et son adjoint, accompagnés d’une équipe de la Direction. La réunion a porté sur les perspectives de coopération à court, moyen et long terme.
A l’issue d’un exposé que M. le ministre a présenté sur la vision, la stratégie et les projets, le Directeur général de la Direction générale de l’Energie de la Commission de l’Union européenne a souligné l’importance et la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique durable de l’Union européenne, soulignant que l’Afrique, et la Mauritanie en particulier, du fait de son potentiel, devient un élément très important pour l’approvisionnement en gaz et gaz vert décartonné et en hydrogène. (au moyen et long terme).
Il a rappelé que l’initiative de la plateforme énergétique a été lancée pour réduire les risques d’approvisionnement énergétique de l’Europe, le financement étant l’un des principaux défis pour l’Afrique en particulier, soulignant que cette plateforme vise à sécuriser l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié de l’Europe, et à former un groupe de travail pour remplacer le gaz russe par d’autres approvisionnements et établir des coentreprises avec des producteurs.
Au cours de la réunion, les opportunités d’approvisionnement de l’Union européenne en gaz provenant du grand projet ‘’Tortue’’, Ahimim, GTA, ont été discutées, et il a été convenu de poursuivre les discussions pour les prochaines étapes du GTA et du projet gazier ‘’Birallah’’.
S’agissant de l’hydrogène vert, le directeur de l’énergie a noté que l’Union européenne aura besoin de 20 tonnes d’hydrogène à moyen terme, dont 10 tonnes qui seront fournies de l’extérieur de l’union, notant que les projets en cours en Mauritanie font l’objet d’une attention particulière, et la production d’acier vert est envisagée (y compris les procédés intermédiaires, la production directe de fonte mixte et de granulés) sont des domaines de coopération prioritaires.
Les deux parties ont évoqué la signature d’un protocole d’accord pour identifier ces questions, qui seront discutées d’ici novembre prochain, et si cela n’est pas possible, une déclaration commune peut être publiée.
Le deuxième jour de la visite, le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie a rencontré le Directeur du Port d’Anvers – Bruges, M. Mario Levins et son équipe, où ils ont discuté des besoins en infrastructures portuaires en Mauritanie et dans des projets connexes, notamment le pétrole, le gaz et l’hydrogène.
Au cours de la réunion, un important exposé a été fait sur les capacités d’intervention du port d’Anvers, en Belgique, qui développe actuellement des projets dans les ports de plusieurs pays, dont la Namibie, Oman, la Côte d’Ivoire et l’Angola.
Il a également été convenu au cours de la réunion d’inviter une visite en Mauritanie dans un avenir proche afin d’identifier des projets communs à la lumière des résultats des études en cours d’exécution par la Banque mondiale pour évaluer les besoins dans le domaine des infrastructures et du projet de port en d’eaux profondes à Nouadhibou.
AMI