En présence de membres actifs de la société civile, notamment les membres du groupe « La Mauritanie D’Abord », la fédération libre des pêcheurs artisanaux, des écologistes et des journalistes, plusieurs commissions ont été mises en place pour élaborer un plan de sensibilisation et de communication pour une bonne gestion des ressources halieutiques.
En effet, face à la raréfaction des produits de mer, notamment le poisson, due à plusieurs facteurs, dont la multiplication des usines de Moka, grandes utilisatrices de ces produits qu’elles transforment et exportent, la « Mauritanie D’Abord » et ses partenaires trouvent urgent de tirer la sonnette d’alarme.
Outre leur impact environnemental très nuisible sur les côtes maritimes, en plus de leur grand degré de pollution, les usines Mokka se sont révélées source de gros ennuis pour les populations. En effet leur implantation en plein centre urbain, notamment à Nouadhibou, rend la vie impossible. Ajoutés à ces nuisances, la grosse pression exercée sur les richesses halieutiques et le caractère commercial purement tourné vers l’exportation rendent aujourd’hui le poisson de plus en plus rare et de plus en plus inaccessible pour le citoyen mauritanien.
Et pourtant, l’Etat mauritanien, à travers le ministère chargé des Pêches et de l’Economie Maritime, a mis en place tout un arsenal institutionnel et juridique pour préserver la ressource halieutique et réglementer l’activité de transformation et de commercialisation du poisson.
Pour accompagner le gouvernement mauritanien dans sa nouvelle politique de redressement du secteur de la pêche et pour encourager ses décisions qui visent à mieux gérer la composante de la pêche pélagique, la société civile mauritanienne trouve urgent d’appliquer avec plus de rigueur les lois et règlements qui ont été édictés à cet effet.
C’est dans ce cadre que « La Mauritanie D’abord » lors de sa réunion du samedi 26 juin 2021, a décidé d’entamer des démarches visant à convaincre les autorités mauritaniennes à prendre des mesures visant à réduire drastiquement le nombre de permis et agréments pour l’ouverture de nouvelles usines de Moka. Elle suggère de maîtriser d’abord la mise aux normes des usines existantes pour assurer une meilleure gestion des stocks de pélagiques.
Ainsi, une Coordination a été mise en place en plus de trois commissions : une commission de sensibilisation pilotée par la société civile, une commission communication comprenant les journalistes et une commission technique regroupant les opérateurs et la fédération libre des pêcheurs artisanaux.
Un atelier de consolidation sur les différents documents de propositions ficelés par les commissions est prévu incessamment à Nouakchott.
Cheikh Aidara
aidara.mondoblog.org