Le miracle tant attendu n’a finalement pas eu lieu. Nos vaillants Mourabitounes se sont arrêtés aux portes des quarts de finale de la CAN qui se joue actuellement en Côte d’Ivoire. Après deux premiers matchs catastrophiques contre la Burkina Faso et l’Angola, qu’ils ont perdus surtout par manque criant d’expérience et un match héroïque contre l’Algérie qu’ils ont éliminée sur le plus petit des scores, nos joueurs se sont mis à nous faire rêver. La liesse populaire qui a suivi cette première victoire en Coupe d’Afrique des Nations, synonyme de qualification pour les huitièmes de finale, a fait oublier à une foule en délire, le temps d’une soirée, ses difficultés du moment, ses misères et ses différences. Le peuple bigarré n’était plus qu’un, uni dans une allégresse que seul le football peut procurer.
Après tant d’échecs, nous voilà désormais pourvus d’une équipe nationale capable de se donner corps et âme et de défendre nos couleurs nationales ! La Mauritanie n’est désormais plus le petit poucet que chaque équipe rêve de croiser pour s’assurer des trois points de la victoire. Le Cap-vert, qui avait battu au premier tour le Ghana et fait jeu égal avec l’Égypte, a éprouvé toutes les peines du monde pour se défaire d’une équipe combative. Et c’est sur un coup de dés, comme lors du premier match contre le Burkina, que nous avons concédé un penalty stupide. Manque de maturité, disais-je. Nous avons certes perdu une bataille ce lundi à Abidjan mais nous avons gagné une guerre. Notre équipe a désormais un socle : il lui reste à y construire un fort imprenable. Assuré, capable d’affronter toutes les bourrasques, conquérant. Nos Mourabitounes en ont le potentiel : la Mauritanie n’est-elle pas le pays de tous les vents ?
Ahmed ould Cheikh
lecalame