«Les défenseurs des droits humains en Mauritanie font face à la répression lorsqu’ils soulèvent les problèmes sociaux les plus sensibles », souligne l’ONG dans son rapport intitulé « Ethnicité, discrimination et autres lignes rouges : la répression des défenseurs des droits de l’homme en Mauritanie ».
Le rapport se penche sur le cadre juridique qui permet au gouvernement mauritanien de refuser – trop facilement – la reconnaissance légale aux associations qui pourraient le déranger, en avançant des critères comme : « Propagande anti-nationale » ou « influence indésirable sur l’esprit du peuple ».
Sans reconnaissance légale, explique la même source, ces associations éprouvent les pires difficultés pour vivre au quotidien. « Tout devient compliqué ; de la location d’une salle pour une réunion à l’obtention de l’autorisation de manifester pacifiquement, ou d’obtenir des financements de donateurs étrangers », note le document, en donnant les exemples de Abdallahi Saleck et Moussa Bilal Biram, militants d’un groupe anti-esclavagiste, condamnés à deux ans de prison après un procès clairement inéquitable.
Officiellement, explique HRW, la Mauritanie interdit l’esclavage et a créé, en 2015, des tribunaux pour poursuivre les esclavagistes. « Mais contrairement au discours officiel, les ONG locales, citée par le rapport, contestent affirmant que l’esclavage, loin d’être éradiqué, touche 20% de la population mauritanienne.
Boualem M.
source algeriesmondeinfo.com