Dans certains quartiers de la banlieue de Nouakchott, des pères et mères de familles se réveillent entre 3 et 4 heures du matin pour faire la queue devant les boutiques de poisson de la société mauritanienne de distribution de poisson. Les plus besogneux peuvent pointer à deux heures du matin pour terminer le reste de la nuit devant les boutiques pour espérer décrocher un ticket, distribué à partir de 7H 30 mn. C’est après cette espèce de parcours du combattant que le chef de famille peut recevoir sa dotation. Une dotation journalière très limitée par rapport à la forte demande et qui ne dépasse pas 2kg par personne. Très en deçà des besoins quotidiens, vu la taille des nombreuses familles mauritaniennes.
Cette situation est la conséquence de la rareté et donc la cherté du poisson, observée depuis quelques jours dans la capitale. En effet, depuis que les pêcheurs sénégalais ont levé l’ancre pour passer la fête chez eux, avec leur grande famille, le poisson est devenu très rare pour ne pas dire introuvable. Les étals des marchés de proximité ne sont presque plus approvisionnés.
Cette situation témoigne et révèle à la fois les réelles difficultés qu’une grande partie de la population mauritanienne éprouve aujourd’hui à faire chauffer la marmite.
Espérons que le nouveau président saura apporter des solutions appropriées pour tous les mauritaniens dont il se veut être le président.
lecalame.info