Le premier tour de l’élection présidentielle à peine terminé, les autorités mauritaniennes se sont empressées de couper le réseau internet. Reporters sans frontières (RSF) condamne un acte visant à empêcher la circulation des informations et qui risque de ternir le processus électoral en cours.
Dès le lendemain du scrutin présidentiel du samedi 22 juin à l’issue duquel le candidat du pouvoir a été déclaré vainqueur, les autorités mauritaniennes ont privé la population d’accès à l’internet mobile dans l’ensemble du pays. Selon les informations de RSF, la coupure est intervenue le dimanche en milieu d’après-midi, peu de temps après la tenue d’une manifestation de l’opposition contre des fraudes électorales présumées. A la mi-journée de ce lundi 24 juin, la connexion n’avait toujours pas été rétablie.
”Censurer l’accès au réseau internet mobile et empêcher les informations de circuler dès le lendemain d’une élection présidentielle censée marquer la première passation de pouvoir démocratique entre deux présidents élus jette le discrédit sur le processus électoral en cours et envoie un très mauvais signal pour la liberté d’information en Mauritanie, estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Nous condamnons fermement cette pratique qui prive les journalistes d’un outil de travail indispensable et l’ensemble des Mauritaniens d’un accès essentiel aux informations produites en ligne. Nous exhortons les autorités à rétablir le réseau sans délai et dans son intégralité”.
A la veille de l’élection, RSF et 11 autres organisations non gouvernementales avaient adressé une lettre publique au président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz pour exiger la libération du blogueur Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkhaïtir, détenu illégalement par la pouvoir, et au mépris de la justice mauritanienne, depuis plus de 5 ans.
La Mauritanie occupe la 94e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2019.
Communiqué de Presse
authentic.info
Dès le lendemain du scrutin présidentiel du samedi 22 juin à l’issue duquel le candidat du pouvoir a été déclaré vainqueur, les autorités mauritaniennes ont privé la population d’accès à l’internet mobile dans l’ensemble du pays. Selon les informations de RSF, la coupure est intervenue le dimanche en milieu d’après-midi, peu de temps après la tenue d’une manifestation de l’opposition contre des fraudes électorales présumées. A la mi-journée de ce lundi 24 juin, la connexion n’avait toujours pas été rétablie.
”Censurer l’accès au réseau internet mobile et empêcher les informations de circuler dès le lendemain d’une élection présidentielle censée marquer la première passation de pouvoir démocratique entre deux présidents élus jette le discrédit sur le processus électoral en cours et envoie un très mauvais signal pour la liberté d’information en Mauritanie, estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Nous condamnons fermement cette pratique qui prive les journalistes d’un outil de travail indispensable et l’ensemble des Mauritaniens d’un accès essentiel aux informations produites en ligne. Nous exhortons les autorités à rétablir le réseau sans délai et dans son intégralité”.
A la veille de l’élection, RSF et 11 autres organisations non gouvernementales avaient adressé une lettre publique au président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz pour exiger la libération du blogueur Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkhaïtir, détenu illégalement par la pouvoir, et au mépris de la justice mauritanienne, depuis plus de 5 ans.
La Mauritanie occupe la 94e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2019.
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