La Cour d’appel de Nouadhibou, dans le nord de la Mauritanie a décidé d’empêcher les avocats qui se proposaient de représenter la partie civile dans le dossier Ould M’Khaitir de plaider , suite à l’objection des avocats de la défense, ce qui a conduit à l’ajournement momentané de la réunion de consultation.
Après la reprise de l’audience, la Cour d’appel de Nouadhibou dans sa nouvelle composition a commencé à examiner le dossier M’Khaitir, qui lui été transmis par la Cour suprême le 31 Janvier dernier.
La cour a signifié aux avocats de la partie civile que la partie civile, est représentée par le ministère public par la voie du procureur de la république.
La cour s’est limitée alors aux seules plaidoiries des avocats de la défense.
Suite à cela, , le bâtonnier des avocats mauritaniens, Cheikh Ould Hendi, a déclaré, lors d’une conférence de presse tenue à Nouadhibou, que la Cour d’appel de Nouadhibou a violé la loi mauritanienne en expulsant les avocats représentant la partie civile dans l’affaire de l’auteur de l’article insultant le prophète Mahomet, Cheikh Ould M’Khaitir.
Ould Hendi a confirmé que la Cour a violé les dispositions des articles 2 et 3 du Code de procédure mauritanien, qui prévoit le droit à toute personne qui estime etre lésée physiquement ou psychologiquement dans une affaire de se considérer partie civile civile.
Il importe de rappeler qu’en 2016, la Cour d’appel de Nouadhibou a réduit les chefs d’accusation qui pesaient contre lui d’« apostasie » (« zendagha ») à « mécréance » (« ridda »), tout en maintenant la peine de mort. La défense a introduit un pourvoi en cassation devant la Cour suprême de Mauritanie, qui a cassé la décision du tribunal le 31 janvier 2017, et renvoyé l’affaire devant un nouveau panel de juges du même tribunal pour une nouvelle audience.
Le procès d’Ould M’khitir se déroule au moment où des manifestations massives sont organisées à Nouakchott et Nouadhibou, demandant sa condamnation à mort .
http://alakhbar.info/?q=node/6974 et http://alakhbar.info/?q=node/6975