L'ONU a mis en doute mardi les conclusions de l'enquête congolaise sur le meurtre de deux experts onusiens au mois de mars.
La justice militaire congolaise a annoncé samedi l'ouverture prochaine du procès des assassins présumés de deux experts de l'ONU tués en mars dans le Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), sans en préciser la date.
"Cela semble avoir été mené avec pas mal de rapidité", a commenté le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
Il a souligné que Kinshasa n'avait pas encore communiqué ses conclusions à l'ONU.
Le Conseil de sécurité s'est réuni à huis clos mardi pour discuter de ce dossier.
"Nous allons demander à l'ONU de mettre des options sur la table", a indiqué un diplomate suédois, Carl Skau. "Il faut faire davantage pour garantir que c'est mené d'une manière adéquate".
M. Dujarric a précisé qu'une commission d'enquête de l'ONU présentera un rapport fin juillet. La Suède et les Etats-Unis enquêtent également de leur côté.
La France a demandé au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres de diligenter une enquête spéciale, une mesure qui irait au-delà des démarches déjà entreprises, a indiqué l'ambassadeur français François Delattre.
"Il reste encore de trop nombreuses zones d'ombre autour du meurtre des deux experts, Michael Sharp et Zaida Catalan", a-t-il déclaré à l'AFP.
Il a estimé que la clôture de l'enquête par les autorités congolaises "paraît prématurée au vu des éléments qui sont ressortis ces derniers jours".
"L'important est de faire toute la lumière sur cet événement et que leurs responsables soient traduits en justice et condamnés", a-t-il souligné. "La France est d'ailleurs favorable à ce que l'ONU mette en place un mécanisme d'enquête spécial d'établissement des faits".
Pour M. Delattre, "il faut aussi que le Conseil puisse tirer les enseignements de cet événement pour améliorer les conditions de travail et de sécurité des experts de l'ONU".
L'Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan, deux experts missionnés par le secrétaire général de l'ONU pour enquêter sur les violences dans la province du Kasaï-central, secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d'une opération militaire, avaient été enlevés le 12 mars et leurs corps retrouvés 16 jours plus tard dans une fosse commune.
source (©AFP / 24 mai 2017 01h36)
La justice militaire congolaise a annoncé samedi l'ouverture prochaine du procès des assassins présumés de deux experts de l'ONU tués en mars dans le Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), sans en préciser la date.
"Cela semble avoir été mené avec pas mal de rapidité", a commenté le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
Il a souligné que Kinshasa n'avait pas encore communiqué ses conclusions à l'ONU.
Le Conseil de sécurité s'est réuni à huis clos mardi pour discuter de ce dossier.
"Nous allons demander à l'ONU de mettre des options sur la table", a indiqué un diplomate suédois, Carl Skau. "Il faut faire davantage pour garantir que c'est mené d'une manière adéquate".
M. Dujarric a précisé qu'une commission d'enquête de l'ONU présentera un rapport fin juillet. La Suède et les Etats-Unis enquêtent également de leur côté.
La France a demandé au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres de diligenter une enquête spéciale, une mesure qui irait au-delà des démarches déjà entreprises, a indiqué l'ambassadeur français François Delattre.
"Il reste encore de trop nombreuses zones d'ombre autour du meurtre des deux experts, Michael Sharp et Zaida Catalan", a-t-il déclaré à l'AFP.
Il a estimé que la clôture de l'enquête par les autorités congolaises "paraît prématurée au vu des éléments qui sont ressortis ces derniers jours".
"L'important est de faire toute la lumière sur cet événement et que leurs responsables soient traduits en justice et condamnés", a-t-il souligné. "La France est d'ailleurs favorable à ce que l'ONU mette en place un mécanisme d'enquête spécial d'établissement des faits".
Pour M. Delattre, "il faut aussi que le Conseil puisse tirer les enseignements de cet événement pour améliorer les conditions de travail et de sécurité des experts de l'ONU".
L'Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan, deux experts missionnés par le secrétaire général de l'ONU pour enquêter sur les violences dans la province du Kasaï-central, secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d'une opération militaire, avaient été enlevés le 12 mars et leurs corps retrouvés 16 jours plus tard dans une fosse commune.
source (©AFP / 24 mai 2017 01h36)