La plupart des intervenants qui ont déjà pris la parole au cours de la période déjà écoulée du procès de la décennie sont "des personnes et des avocats non spécialisés", a affirmé ce lundi 6 février courant le membre du Collectif de défense de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz Me Mohamed Ould Icheddou.
Les orateurs des séances passées dont moi-même ne comptent pas un expert éloquent dans ses propos, a -t-il ajouté, lors de la séance du soir, faite au titre du 6e jour du procès des prévenus dans ledit dossier, exprimant le vœu que le tribunal offre à l’avenir l’opportunité « pour vous prouver que le procès n'est rien d'autre qu'un coup d’Etat politique et un dossier politique, sans plus"
Me Icheddou a cité pendant la plaidoirie les propos d'un des experts, en l’occurrence Me Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Saleh, concernant l'article 93 et l'immunité du président de la République, lisant son avis sur cette question, en déduisant ce qu’il a appelé « l’immunité des actions du président de la République depuis son accession à la présidence jusqu'à sa sortie du palais présidentiel », souhaitant présenter prochainement avec lui ladite opinion, afin de la remettre à la cour.
Me Icheddou fait ici allusion au droit français et à la jurisprudence française et leur corrélation avec le droit mauritanien, affirmant qu'ils "ne s'appliquent pas à la Mauritanie et ne s'appliqueront pas".
Le président du tribunal a levé l'audience du soir en prévision de la reprise du procès demain mardi.
Essahra.net