Les autorités mauritaniennes sont à la trousse des imams qui ont refusé de se conformer aux directives prises par le gouvernement dans le cadre d’endiguer la propagation du virus covid-19 dans le pays.
L’Etat avait décrété depuis l’apparition de la maladie à coronavirus dans le pays, l’interdiction des rassemblements, les manifestations et fermant les mosquées sur toute l’étendue du territoire, jusqu’à nouvel ordre.
Depuis jeudi, 26 mars dans un communiqué, la prière du vendredi est suspendue sur l’ensemble du territoire en raison de la situation sanitaire actuelle et en réponse à la demande de nombreux d’Ulémas et d’Imams qui se sont fondés sur le saint Coran et la Sunna et sur les différentes autres sources du droit musulman
Par cette mesure, certains imams se sont opposés en défiant l’interdiction et réclamant la reprise des prières collectives du vendredi.
En effet, la police mauritanienne a interpellé l’imam, Cheikh Mohamed Salem ould Doudou, Secrétaire Général Adjoint du Forum des Erudits et Imams de Mauritanie (FEIM), qui a pris la tête d’une fronde réclamant la reprise des prières collectives du vendredi.
Cheikh Mohamed Salem ould Doudou est membre d’une délégation de spécialistes des sciences islamiques qui avait entamé des négociations avec le gouvernement pour la levée de la mesure.
Pour intervenir dans cette interpellation, l’Association Al-Islah pour la Fraternité et l’Éducation a condamné la violation du caractère sacré des mosquées, de leurs visiteurs et de leurs imams.
Elle a noté que « les comportements des éléments des forces de sécurité vis à vis de certaines mosquées et certains imams sont injustes, étranges et contraires aux valeurs de la religion, des coutumes et des lois. Et que les mosquées sont des lieux sacrés et qu’il est interdit de les prendre d’assaut sous quelque prétexte que soit ».
L’association a également appelé le gouvernement « à rétablir les prières du vendredi d’une manière qui ne viole pas les procédures de sécurité et qui mette fin à cette suspension affligeante des prières collectives, ne serait-ce que dans certaines mosquées spécifiques».