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Mauritanie : Rapport sans complaisance de Human rights watch

Lundi 12 Février 2018 - 08:54

 

Pas facile d’être un défenseur des droits de l’homme en Mauritanie, constate le nouveau rapport de l’Ong Human rights watch (HRW) qui sort ce lundi et qui est consacré à ce combat dans ce pays où l’esclavagisme demeure une terrible réalité.

« Les défenseurs des droits humains en Mauritanie font face à la répression lorsqu’ils soulèvent les problèmes sociaux les plus sensibles du pays », exprime d’entrée l’ONG.

Le rapport intitulé « Ethnicité, discrimination et autres lignes rouges: la répression des défenseurs des droits de l’homme en Mauritanie », fait une septantaine de pages. Il se penche sur le cadre juridique qui permet au gouvernement mauritanien de refuser – trop facilement – la reconnaissance légale aux associations qui pourraient le déranger, en avançant des critères comme : « Propagande anti-nationale » ou « influence indésirable sur l’esprit du peuple ».

Sans reconnaissance légale, ces associations éprouvent les pires difficultés pour vivre au quotidien. Tout devient compliqué; de la location d’une salle pour une réunion à l’obtention de  l’autorisation de manifester pacifiquement, ou d’obtenir des financements de donateurs étrangers.

HRW met aussi en lumière le fait que si les autorités autorisent une certaine dose d’activime pour la défense des droits de l’homme (l’ONG a ainsi pu mener ses deux visites de travail pour la rédaction de ce rapport sans encombres), elles multiplient les obstacles et les poursuites dès que les militants tentent de s’attaquer aux problèmes sociaux les plus pressants du pays.

Pour illustrer ses propos, HRW évoque le cas du blogueur Mohamed Cheikh Ould Mkhaitir, condamné pour apostasie. L’homme risquait la peine de mort parce qu’il critiquait l’utilisation de la religion pour justifier la discrimination.

Autres cas emblématiques : ceux de Abdallahi Saleck et Moussa Bilal Biram, militants d’un groupe anti-esclavagiste, condamnés à deux ans de prison après un procès clairement inéquitable.

La question de l’esclavagisme

HRW se penche inévitablement sur la problématique de l’esclavagisme, véritable fléau dans ce pays. Officiellement, la Mauritanie a interdit l’esclavage en 1981, a criminalisé sa pratique en 2007 et a créé des tribunaux spécialisés en 2015 pour poursuivre les cas d’esclavage.

Les autorités affirment que l’éradication de l’esclavage a été couronnée de succès. Pour elles, le défi aujourd’hui consiste à éradiquer les effets socio-économiques durables, ou les héritages de l’esclavage. Les deux principales associations non gouvernementales anti-esclavagistes du pays, SOS-Esclaves et Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), contestent ce discours officiel en affirment que l’esclavage continue à être pratiqué. Si SOS Esclaves a un statut légal et un discours plus modéré, l’IRA, plus agressif, fondé en 2008, a été privé de reconnaissance légale. Son président, Biram Bah Abeid, maintient que l’esclavage, loin d’être éradiqué, touche 20% de la population mauritanienne; il dénonce également la sous-représentation de Haratines et d’autres Noirs dans des postes de responsabilité au gouvernement…

Lire le rapport complet

mauritanie

source afrique.lalibre.be

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