La facture d’eau des communes concernées ne fait aucune mention de ce centime solidaire. Et pourtant tous les Lausannois, notamment, participent à ce projet. Cela représente environ deux francs par an pour une famille de quatre personnes.
Dans certains quartiers de Nouakchott, l'eau potable est encore acheminée sur des charrettes jusqu'aux habitations. [enHaut.org/Ville de Lausanne]Directeur de l'Economie à l'exécutif lausannois, Pierre Antoine Hildbrand souligne que la donation automatique fonctionne mieux qu'un système participatif. "C'est un modèle qui a vraiment l'avantage d'une simplicité extrême", explique-t-il lundi dans le 12h30. "Cela serait très compliqué de faire appel à la générosité (...) Là, on a un système où un service public travaille en coopération avec un autre service public qui n'a pas les moyens de se développer dans la ville du Sahel concernée."
3000 familles bénéficiaires
Cette ville est la capitale de la Mauritanie, Nouakchott. Depuis dix ans, la ville de Lausanne vient en aide aux habitants de ses quartiers les plus défavorisés.
Le projet s'expose sur le Grand Pont à Lausanne. [Ainhoa Ibarrola - RTS]Près de 3000 familles ont déjà pu en bénéficier et la responsable du projet Vanessa Godat Fakhry s'en réjouit. "Dans le quartier où on a travaillé depuis dix ans, il n'y avait pas d'eau du tout", explique-t-elle. "Les gens s'alimentaient avec de petits revendeurs d'eau qui mettent des bidons sur des charrettes tirées par des ânes. Ce qu'on a apporté, ce sont des extensions de réseaux avec des familles qui on maintenant un raccordement avec un robinet jusque dans leur maison.
Pour faire connaître cette opération, une galerie de photos est exposée sur le Grand Pont à Lausanne jusqu'au 23 décembre.
Ainhoa Ibarrola/oang
rts.ch