Le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, M. Abessalam Ould Mohamed Salah a eu plusieurs rencontres avec des responsables belges et d’Union Europénne, dans le cadre d’une visite qu’il effectue en Belgique.
Au cours de la première rencontre avec la ministre fédérale de l’Énergie du Royaume de Belgique, Mme Tinne Van der Straeten, les deux parties se sont félicités de leur vision énergétique commune et ont convenu de renforcer leurs relations de coopération. Elles ont également exprimé leur convergence de vue dans le domaine de la transition énergétique, notamment en ce qui concerne le développement de l’hydrogène et des minéraux verts. M. Abessalam Ould Mohamed Salah a souhaité voir la Belgique servir d’entrée pour l’hydrogène mauritanien.
La deuxième rencontre avec le directeur général chargé du partenariat international de d’Union Européenne, M. Koen Doens a été axée sur le partenariat entre l’UE et la Mauritanie pour une transition énergétique juste.
Le ministre a remercié, dans ce cadre, l’Union européenne pour son soutien aux différents secteurs, en particulier celui de l’énergie à travers le projet RIMDIR, et pour son appui technique et financier aux efforts de réforme de la SOMELEC et à l’élaboration du Code de l’électricité qui a été approuvé, ainsi qu’à l’élaboration d’un cadre réglementaire attractif et efficace pour l’électricité et l’hydrogène vert.
M. Abessalam Ould Mohamed Salah a fait, à cette occasion, une présentation sur l’état de la mise en œuvre des stratégies visant à accélérer les investissements nécessaires à la mise en valeur des ressources pétrolières, gazières et minières et à accélérer la réalisation des projets en Mauritanie. À cet égard, il a évoqué les trois projets importants en cours : le code de l’hydrogène pour assurer un cadre sûr aux investisseurs, une étude pour évaluer le déficit dans les infrastructures nécessaires au développement de l’hydrogène vert et un cadre pratique pour développer le contenu local (en particulier dans les secteurs extractifs) à la satisfaction de toutes les parties.
De son côté, M. Koen Doens a salué l’excellente coopération entre la Mauritanie et l’Union européenne, en particulier dans le domaine de l’énergie. Il a exprimé son vif désir de renforcer l’indépendance énergétique de l’Union européenne, qui, a-t-il dit, reste le marché d’exportation le plus sûr et le plus stable pour notre pays. Le directeur général a aussi indiqué qu’il comprend la priorité qu’accorde la Mauritanie au développement du gaz en tant qu’énergie de transition avant de souligner le grand intérêt de l’UE pour les énergies renouvelables avec une perspective stratégique pour le développement des minéraux verts à partir de 2027. Dans ce contexte, a-t-il affirmé, que l’Union accorde une grande attention aux projets en discussion avec TotalEnergies, ArcelorMittal ou Thyssen.
Dans le domaine de la formation professionnelle, la nouvelle stratégie européenne met l’accent sur la nécessité de créer de la valeur ajoutée en localisant une grande partie des processus de fabrication, en mettant en avant les futurs projets sidérurgiques et la production de pellets et d’acier vert. L’idée de créer un centre de formation d’excellence dans le domaine des énergies renouvelables sera discutée avec d’autres partenaires, notamment la Banque mondiale.
Enfin, l’accord qui sera signé très prochainement pour accélérer l’accès universel à l’électricité a été évoqué, notant l’importance de ses composantes, notamment la ligne à haute tension Nouakchott-Nema et d’autres réseaux. La Mauritanie a demandé la signature d’un accord stratégique sous la forme d’un protocole d’accord bilatéral qui sera étudié par les autorités européennes.
La troisième réunion a eu lieu avec Enabel, l’agence belge de coopération qui réalise plusieurs programmes et activités en Mauritanie dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de l’élevage et de l’énergie pour le compte du gouvernement.
AMI