Dans un communiqué distribué à l’occasion, il est souligné que l’objectif de la caravane est de contribuer d’une part, à une transformation sociale pacifique en Afrique de l’Ouest, particulièrement pour les femmes et les jeunes par la sensibilisation, la formation et la mobilisation des communautés. Il s’agit d’autre part, de créer une force de proposition dans les politiques publiques, les accords et les textes législatifs en cours de ratification, d’élaboration ou de révision, notamment sur le foncier, l’eau, les semences paysannes, le pastoralisme, la pêche, les APE, la migration dans l’espace CEDEAO, pour défendre les droits des communautés dans le cadre de la souveraineté alimentaire, à travers l’Agroécologie paysanne qui s’appuie sur les droits humains, dont le droit à l’alimentation.
Au cours du discours qu’il a prononcé à l’occasion, le président de ROSA, Sarr Mamadou, a remercié OXFAMsans laquelle, dira-t-il, «la participation mauritanienne n’aurait pas lieu». Il a rappelé la participation de son organisation à la première édition de 2016 qui est partie du Burkina Faso pour s’achever au Sénégal où le Livre Vert a été remis au président Macky Sall à l’adresse de ses pairs. «Comme il y a deux ans, la Caravane de 2018 s’achèvera par la remise du Livre Vert amélioré aux Chefs d’Etats de la CEDEAO» a-t-il précisé. Dans ce livre est consigné la préoccupation du monde paysan face aux dangers que représentent l’accaparement de ses terres, de ses ressources en eau, de l’agression sur ses semences et ses savoir-faire, par des multinationales, des consortiums et des sociétés privées qui font main basse sur leurs produits de subsistance.
L’édition 2018 de la Caravane Ouest-africaine sur la terre, l’eau et les semences, ce sont 1.500 personnesmobilisées tout au long de l’itinéraire, 350 participants de 15 pays de l’espace CEDAO + la Mauritanie. Au menu, des conférences populaires, des marches, des projections de films et des rencontres avec les populations, les communautés, les parlementaires, les élus communaux, les autorités administratives et coutumières.
Cheikh Aïdara
source aidara.mondoblog.org