La ministre de la Santé, Mme Naha Hamdi Mouknass, a présidé, mardi à Nouakchott, une réunion avec le réseau d’experts africains francophones, sur le trachome, constituant l’un des défis de la santé publique en Mauritanie.
La réunion vise à faire la lumière sur cette maladie, à discuter de tous les développements liés à son élimination, puis à améliorer les indicateurs de santé publique, à élever la qualité de l’offre de santé et à faciliter l’accès des citoyens aux services de la santé, en général, et dans ce domaine, en particulier.
Dans un mot prononcé pour la circonstance, la ministre de la Santé a remercié tous les participants d’avoir assisté à cet important événement scientifique, ainsi que les organisateurs et les différents intervenants.
Elle a indiqué que cette réunion technique et scientifique, organisée par le réseau d’experts africains francophones, est consacrée à l’étude du trachome, considéré comme un défi de santé la publique, car il est l’une des principales causes de cécité.
En effet, les maladies oculaires constitue l’un des axes de base du Plan National de Développement du Secteur de la Santé 2022-2030, qui vise à améliorer les indicateurs de santé publique, à élever la qualité de l’offre de santé tout en facilitant l’accès physique et géographique à tous les citoyens.
Mme la ministre a souligné que les données disponibles montrent une diminution remarquable de la propagation de cette maladie à l’échelle mondiale, avec des progrès importants réalisés au niveau national.
Au niveau mondial, le nombre de personnes atteintes de cécité a baissé pour atteindre moins de 142 millions en 2019, après avoir atteint plus d’un milliard et demi en 2000.
Elle a ajouté que des études épidémiologiques menées à travers une enquête nationale approfondie et reprise pendant de nombreuses années, ont montré que cette maladie ne représente plus un problème de santé publique dans le pays grâce aux efforts combinés de divers secteurs publics à travers l’intensification des activités communautaires.
Mint Mouknass a, en outre, indiqué que, dans ce contexte, l’accent était mis sur l’approvisionnement en eau potable dans les zones ciblées sur tout le territoire national, ainsi que sur l’amélioration des conditions environnementales de la population dans les villes et les zones rurales, ce qui a grandement contribué à l’obtention de ce résultat.
Elle a affirmé que la finalisation du dossier du certificat d’élimination du trachome est en cours, malgré la pleine conscience de la sensibilité de cette étape qui nécessite des efforts plus concertés pour maintenir ces acquis en renforçant le contrôle épidémiologique et en assurant une prise en charge optimale des cas symptomatiques.
Mme la ministre a remercié l’ensemble des partenaires qui ont contribué à ces efforts de lutte contre cette maladie, en particulier, la Fondation ‘’ Boumaatou’’, qui, au cours des vingt dernières années, a organisé des campagnes de distribution des antibiotiques nécessaires au traitement de cette maladie sur l’ensemble du territoire national et continue d’accompagner le programme national jusqu’à ce que la Mauritanie reçoit un certificat.
Elle a appelé tout le monde à veiller à préserver cet acquis et à assurer sa continuité avec tout ce que cela exige de la part des experts et des différents partenaires nationaux, régionaux et internationaux, soulignant que le secteur est disposé à aider à préserver ces acquis en vue d’atteindre les objectifs fixés à court et moyen termes.
Notons que le trachome est une infection bactérienne qui affectent les yeux. C’est une maladie contagieuse qui se propage par contact avec les yeux, les paupières et les sécrétions nasales ou pharyngées des personnes infectées. Elle peut, également, se transmettre par la manipulation d’objets infectés, tels que les tissus.
Le trachome provoque de graves douleurs oculaires et des déformations du cristallin et peut conduire à la cécité.
La rencontre s’est déroulée en présence du représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé en Mauritanie, ainsi que des représentants d’organisations et d’organismes internationaux présents dans le pays, au côté de plusieurs responsables du ministère de la Santé.
AMI