Le président de Commission nationale des droits de l’homme, M. Ahmed Salem Ould Bouhoubeyni, a appelé une délégation américaine conduite par Mme Pesa William, ancienne secrétaire d’État chargée des affaires africaines du gouvernement américain, actuellement en visite dans notre pays, pour examiner par eux-mêmes la situation des droits de l’homme pendant qu’ils se trouvent sur le sol mauritanien.
Dans un exposé qu’il a présenté au forum organisé par l’Académie diplomatique mauritanienne sous le thème : « Leçons sur le Sahel », en partenariat avec l’Université américaine Yale Jackson SCHCOOL OF GOBAL Affairs et en présence de la délégation américaine, le Président de la Commission nationale des droits de l’homme a exprimé son regret que certains de ceux qui s’intéressent au domaine des droits de l’homme à l’étranger pensent que l’esclavage est toujours présent en Mauritanie.
M. Ahmed Salem Ould Bouhabini a passé en revue un exemple qui a eu lieu lors d’une réunion du CEDAW lors de la présentation du rapport du gouvernement mauritanien sur les droits des femmes, où l’un des experts participants à l’époque a soumis une question au comité chargé d’éliminer la discrimination à l’égard des femmes, le 15 février 2023 à Genève, sur la situation des marchés aux esclaves en Mauritanie. Une question qui traduit la présence de stéréotypes sur l’esclavage dans l’imaginaire de certains. Ainsi la présidente de séance, Mme Ana Pelaez Narváez, présidente du Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, a répondu à l’intervenant, ce qui a été compris comme une excuse implicite à l’égard de cette maladresse.
Au cours du colloque, le président de la Commission des droits de l’homme a distribué aux membres de la délégation américaine des exemplaires de son livre “L’esclavage en Mauritanie… l’arbre qui cache la forêt des enjeux des droits de l’homme”.
Au cours de son exposé et dans le cadre du volet lié à la lutte contre les effets de l’esclavage, Ould Bouhabini a évoqué la convention conclue avec la Délégation générale à la Solidarité Nationale et à la Lutte contre l’Exclusion “Ta’azour”, qui prévoit la prise en charge des victimes touchés par les effets de l’esclavage, soulignant que cette amélioration ne signifie pas qu’il n’y a pas de cas d’esclavage ou de cas de violation des droits de l’homme ou d’inégalité.
Il a également parlé des efforts de son institution dans la lutte contre l’esclavage et de son approche dans ce domaine, et a évoqué le rôle des caravanes et des campagnes de sensibilisation à la loi incriminant l’esclavage.
Le Président du Comité national des droits de l’homme a informé l’auditoire des campagnes conjointes avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme pour rechercher et enquêter sur les cas d’esclavage chaque fois qu’un cas d’esclavage était mentionné dans n’importe quelle région du pays.
AMI