Le 22 juin 2017, mon fils de 19 ans a subi une intervention chirurgicale pour un remplacement valvulaire à l’unité de chirurgie du centre national de cardiologie, logée à l’hôpital Cheikh Zayed, au terme de 6 semaines d’antibiothérapie intense de traitement d’une infection sévère d’endocardite.
L’équipe d’intervention était dirigée par le Médecin Commandant Khaled Ould Boya, chirurgien cardiovasculaire, assistée du chirurgien cardiovasculaire, Taleb Khayar, de la cardiologue Warha Isselmou et les anesthésistes-réanimateurs, Alassane Sow et Coulibably Abdoulaye.
En effet, le cardiologue Siraké Kamara fut le premier à m’informer qu’une intervention chirurgicale interviendrait au terme de traitement par antibiothérapie. Je le remercie pour m’avoir permis de me préparer pour la circonstance. Dr Khaled me le confirma quelques jours plus après, sans oublier de préciser que lui-même est chargé de l’exécution de cette tâche.
Que faire, me demandais-je ? La CNAM n’évacuant pratiquement plus et les moyens financiers exigés hors de portée d’un « maltraité» (pseudonyme donné aux retraités mauritaniens), mon choix n’était autre que de me remettre, comme tout croyant, au destin.
Ainsi, le jour J, 22 juillet 2017, à 10 heures précises, anxieux et stressé, je regarde avec inquiétude mon fils, drapé de blanc, franchir la porte du bloc opératoire. Quatre à cinq heures d’attente, ponctuées d’angoisse et d’impatience s’écoulèrent. Plongé dans la méditation sur la réponse que j’aurai à donner en cas d’échec, à ceux qui me reprocheraient d’avoir unilatéralement pris la décision d’expédier mon fils à la boucherie, surgit une assistante qui m’informa que l’opération est achevée et réussie.
Al Hamdou Lillah, répliquai-je. Il m’a fallu encore cinq jours pour accéder à la salle de réanimation.
Au sortir de cette douloureuse épreuve, je tiens à exprimer mes remerciements sincères, ma gratitude et ma reconnaissance à Dr Khaled, à son équipe, aux médecins, infirmiers, infirmières traitants pré et post opératoire. Il s’agit de Dr Fatimata Barry, Dr Limam, Dr Houleymatta Bâ, Dr. Rajah Med Vall, Dr. Kelly, Fatimata Baro, le major Sidi Mohamed, pièce maîtresse de l’unité de chirurgie. Mes vifs remerciements vont également au directeur du centre national de cardiologie, le Pr. Ebba qui incite et exhorte le personnel de son établissement aussi bien administratif que manutentionnaire dans la discipline, la ponctualité et l’assiduité et au respect des patients, à Dr Diop Amadou du centre hospitalier de Rosso, pour l’exactitude de son diagnostic et de l’évacuation de l’enfant en temps opportun, au Pr Fassa Yerim, à Dr. Amadou N’Diaye, chef service au centre hospitalier national, à mon ami Kane Sidi Baidi qui m’ont tous accompagné dans cette épreuve. La liste est loin d’être exhaustive.
Je profite de l’occasion pour remercier les pouvoirs publics, notamment le président de la République pour avoir doté nos structures de santé en matériel performant et adéquat, sans lequel ces interventions demeureraient irréalisables. Reste que l’élargissement de la couverture sanitaire aux couches les plus démunies demeure une urgence.
Ayons donc confiance à nos blouses blanches ; elles méritent notre amour, notre respect, nos encouragements et nos prières mêmes.
Toute profession compte dans ses rangs de bons et de médiocres éléments. Gardons nous donc de faire de l’amalgame. La certitude est qu’aucun médecin ayant prêté le serment d’Hippocrate ne peut avoir l’intention, dans son action de donner la mort à un patient, car de sa guérison dépend son honneur, sa popularité, peut-être même son bonheur.
Sans sous estimer les loyaux services de la CNAM, il est néanmoins souhaitable qu’elle soit plus généreuse et plus souple dans le domaine des évacuations, de la prise en charge des médicaments et des analyses au niveau des laboratoires privés.
Je conclurai par belle et émouvante plaisanterie de Dr Houleymata Bâ s’adressant à son patient : « Bachirou, donne nous rendez-vous pour notre invitation à ton mariage ; une imposante délégation du centre sera présente. »
Qu’Allah exhausse cette prière. Amine !
Sy Moussa Mamadou
Contrôleur des Impôts à la retraite
Tel : 46435378
Rosso
source lecalame.info