Le ministre de la Santé, M. Moktar Ould Dahi, a présidé mardi soir à Nouakchott, la cérémonie d’inauguration du siège de la Société Mauritanienne de Dermatologie. Créée en coopération entre la Banque (mauritanienne) du Commerce et d’Industrie (BCI) et la Société Mauritanienne de Dermatologie, cette société vise à améliorer l’accès des populations les plus vulnérables à des soins dermatologiques de qualité.
Dans un discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre de la Santé a expliqué que « cette manifestation vient lancer des activités caritatives de lutte contre les maladies de la peau. Il a ajouté que c’est une action qui recoupe les orientations du ministère de la Santé qui est concerné par l’appui et la facilitation des procédures et démarches de toutes les entreprises, actions privées et initiatives de bienfaisance en matière de santé, convaincus que nous sommes que ces efforts sont complémentaires à l’effort public dans le domaine de la santé, au service du citoyen et du résident. Il s’agit aussi, de s’efforcer à assurer une couverture sanitaire complète, proche des patients, et de qualité éprouvée«.
Le ministre a ajouté qu’il y a (18) spécialistes en dermatologie dans le pays, qui exercent tous leur profession dans la capitale, Nouakchott, alors qu’il n’y en a pas à l’intérieur du pays, à l’exception de la ville de Nouadhibou, dans laquelle il n’y a qu’un seul spécialiste.
M. Ould Dahi a relevé l’importance des dépenses financières de la famille pour le traitement maladies cutanées les plus simples pour ceux qui peuvent en être affectés à l’intérieur du pays, car ils sont obligés de se rendre à Nouakchott et d’y résider pendant des périodes qui peuvent être prolongées pour continuer leur traitement.
Il a indiqué que les communautés semi-urbaines et rurales ne disposent d’aucun spécialiste des maladies de la peau, si bien qu’elles sont contraintes de vivre avec ces maladies, n’eût été certaines opportunités qui pourraient se présenter à l’occasion du lancement du programme “hôpital mobile”, qui fournit des services de santé (consultations, médicaments, pour la population hors couverture sanitaire).
Le ministre a indiqué que le département mettra tout en œuvre pour recruter ou contracter avec des spécialistes des maladies de la peau dans les hôpitaux régionaux pendant l’année en cours 2023, et poursuivra le même effort pour inclure le reste des unités hospitalières sur tout le territoire national.
Il a appelé tous les partenaires du secteur de la santé à redoubler d’efforts et à faire plus de sacrifices pour gagner le pari d’un bon service de santé dans les formations sanitaires publiques et privées, demandant à ceux qui en ont la capacité sont tenus d’y prêter plus d’attention, remerciant les interventions de nombreuses organisations caritatives. qui jouent un rôle thérapeutique et de soutien pour les patients.
Le ministre a remercié la Société mauritanienne de dermatologie pour son effort en vue de la réalisation de cet important travail, ajoutant que cette action constituera un complément utile aux efforts déployés, appelant à la course et à la compétition dans les œuvres caritatives en général, et dans le domaine de la santé en particulier.
A son tour, le président-directeur général de la Banque pour le Commerce et l’Industrie (BCI), fondateur de la société mauritanienne de dermatologie, M. Isselmou Ould Tagedine, a remercié les médecins traitants des pays voisins, ainsi que les membres de la Société mauritanienne de dermatologie, pour leurs contribution dans l’accomplissement de cette réalisation au service du pays.
Pour sa part, le doyen des médecins spécialisés en dermatologie, le professeur Mamadou Bal, a déclaré que le domaine de la santé a connu récemment un bond en avant qui a affecté positivement la vie du citoyen mauritanien sur l’ensemble du territoire national. Il a ajouté que cette société aidera grandement les victimes des maladies de la peau en leur offrant des consultations gratuites et un suivi attentif par des spécialistes internationaux, notant que le domaine des maladies de la peau souffre encore de nombreuses insuffisances.
De son côté, Louay De Bertrand, responsable du pôle santé à l’Académie française de la santé, a expliqué que les maladies de la peau constituent l’un des domaines de santé les plus importants nécessitant davantage de soins, soulignant que le gouvernement a récemment œuvré pour élever le niveau de couverture sanitaire dans le pays.
AMI