Il s’en allé discrètement, après trois années de lutte, à la manière des Grands croyants, sans jamais penser, à attirer l’attention de cette large opinion et de cet Etat qu’il a servie honnêtement et avec abnégation des années durant, qui lui témoignent toute l’estime sincère, pour son combat silencieux et digne des vrais musulmans, qui s’en remettent à Allah le Créateur et sont constamment prêts au sort qui leur sera réservé par le Divin.
C’est bien de mon père, de notre à tous, du père du confrère Ahmed, de Zeidan, de Mohamed Fadel qui a suivi la prise en charge palliative, demeuré ainsi à son chevet sans bouger depuis 3 ans, abandonnant profession et réputation et père du reste de cette famille exemplaire, feu Abdallahi Ould Soueid’Ahmed.
Jouissant d’une glorieuse biographie qui suffit à elle-même pour exprimer la dimension de cet homme d’une grande envergure, je me contenterai ici de m’adonner à l’exercice combien difficile de lui rendre le vibrant hommage qu’il mérite, sachant que je n’y arriverai guère au milieu d’hommages aussi chaleureux qui viennent de tous les horizons, mais le fait que c’en est un constituerait au moins pour moi une source de satisfaction intérieure.
Je commencerai d’emblée par témoigner, comme l’ont fait de nombreux compatriotes, que feu Abdallahi, rappelé dernièrement, quelques minutes après la prière vendredi (8 décembre 2023) est réputé à l’unanimité comme étant un fonctionnaire honnête et responsable. Une probité légendaire au pays où cette denrée est rare. En effet, feu Abdallahi Ould Soueid Ahmed qui a dirigé la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de 2014 à 2018, a rendu l’argent public non décaissé par la CENI dans l’accomplissement de sa mission au Trésor public. Ce qui est un fait inédit dans les annales de l’histoire de la gestion des affaires publiques mauritaniennes, depuis la fin des années 70 du siècle dernier à nos jours, où les biens mal acquis viennent de faire l’objet d’un long et tonitruant procès appelé procès du dossier de la décennie.
J’y reviens encore sur ce départ en silence d’une icône nationale, sans susciter des peines, ni à ses parents, ni à sa famille, ni à l’Etat, à des moments où le simple malaise vécu par un fonctionnaire, un bloggeur, un journaleux, un directeur, président de parti, voire même de retraités militaires ou civiles, fait l’objet d’un tapage médiatique retentissant et même d’une évacuation et prise en charge à l’étranger sur les frais de l’Etat, souvent aux relents politique.
La sommité que représente le disparu trouve par ailleurs toute sa portée dans ces témoignages unanimes faits par ceux qui ont travaillé sous ses ordres ou collaboré avec lui le long de sa carrière professionnelle, selon lesquels, feu Abdallahi est un patriote au vrai sens du terme, honnête, consciencieux et affable, reflétant dans ses actes et dans ses paroles, l’image d’un Père de la Nation, attaché au développement et à la prospérité de son pays.
Je cite ici les témoignages faits par ceux qui ont travaillé avec lui entre 2014 et 2018, alors président de la CENI, qui ont apprécié chez lui l’attachement à la transparence, à l’ouverture, au sens d’écoute, à la force de conviction.
Feu Abdallahi Ould Soueid Ahmed était un homme généreux, mais sans jamais sacrifier la rigueur et l’honnêteté à cette philanthropie dont il s’est singularité partout où il a travaillé.
Une intégrité nettement visible pendant les instants forts de la prière mortuaire sur le défunt, la cérémonie d’inhumation et les trois journées de deuil observées par sa famille dont la maison a débordé de visiteurs venu de tous les horizons, de la Présidence de la République, du Premier ministère, de différents ministres et même des citoyens lambdas, venus toute sincérité exprimer leurs condoléances attristées à la famille éplorée.
Qu’Allah le Tout Puissant l’accueille en Son Saint Paradis. Amine
A Allah nous appartenons et à Lui nous reviendrons.
Moulaye Najim Moulaye Zeine
pointschauds.mr