Le fameux violeur de Nouakchott-Nord coffré
Cela faisait quelques temps que les quartiers Est de Nouakchott avaient à supporter un lourd traumatisme, pour ne pas dire psychose. Chaque nuit, à Toujounine, Dubaï, Tenweich, Tarhil, Leegeïla ou Bouhdida, un odieux personnage forçait un domicile, y violant, sous la menace d’un poignard, plusieurs femmes et filles, avant de disparaître. La police avait reçu plus d’une centaine de plaintes et ses commissariats de Toujounine ouvert, chacun, une enquête, sans aucun résultat, au grand découragement et déception des populations qui se sentaient vraiment dans la plus totale insécurité. Et tous d’évoquer l’insaisissable violeur sadique, toujours en cavale depuis 2003. Mais celui-ci ne ciblait que les fillettes en bas âge. Fatimetou, la cadette de ses victimes, n’était âgée que d’un an et demi, lors de son viol en 2008…
Celui qui terrorisait l’Est de la ville a fini, lui, par tomber. Dimanche 7 Juillet, vers trois heures du matin, notre violeur force la porte d’une petite maison où demeure une femme mariée, avec ses enfants. Prise à partie, elle s’époumone aussitôt à crier sa détresse. L’intrus court se réfugier non loin, dans une chambre abandonnée. Mais des voisins l’ont aperçu et cernent le lieu. Et l’individu de détaler comme un lapin, poursuivi par une meute grossissant à chaque instant. Cinq cent mètres plus loin, le voilà attrapé et violemment battu par la foule. On le ligote, lui ôte boubou et chemise. Des centaines de personnes dont certaines de ses victimes, défilent, pour bien l’identifier et lui asséner, parfois, quelques coups. Jusqu’à neuf heures du matin où une voiture de police l’embarque au commissariat de police, suivi par des dizaines de badauds. Il a reconnu avoir violé des dizaines de femmes sous la menace.
Un as du cambriolage sous les verrous
Les quartiers Nord de Tevragh Zeïna sont en perpétuel climat d’insécurité et de crime, malgré un énorme effort sécuritaire. Des malfaiteurs y opèrent en permanence, ciblant les grands magasins, commerces et villas des nantis. La fameuse bande qui braqua nombre de personnes et pilla plusieurs villas, il y a quelques années, est toujours dans les mémoires. Une autre s’attaquait aux appartements de location et fut arrêtée grâce aux caméras de surveillance…
Le mois dernier, alors que les autorités étaient occupées à sécuriser les sites de la campagne électorale, plusieurs villas et commerces du quartier ont été cambriolés. Dès la fin du scrutin, des agents de la fameuse Brigade de Recherche du Banditisme, BRB version « Yacoub », se mettent aux trousses des cambrioleurs. Ils trouvent une piste qui les conduit vers un premier suspect. Arrêté, embarqué au CSPJ et interrogé, celui-ci les mène à son chef, Alpha « Legval », un récidiviste connu et fraîchement relâché de la prison de Dar Naïm. Lui aussi coffré et mis au violon, il avoue plusieurs cambriolages. Son repaire est investi le lendemain et son butin saisi. Après quelques jours de garde à vue, il a été déféré et écroué à la prison civile de Dar Naïm.
Les pilleurs du magasin de Sebkha arrêtés
Comme vous le savez, la journée du dimanche 23 Juin fut très particulière, en divers quartiers de Nouakchott. Après l’annonce des résultats provisoires du scrutin, les sympathisants de tel ou tel candidat sortent pour manifester leur refus, notamment à Sebkha et El Mina. Des pneus sont brûlés et des projectiles lancés sur des voitures. Occasion, pour les malfaiteurs, de piller, braquer et agresser. Plusieurs commerces et étalages sont touchés par ce phénomène jusque-là inconnu en notre société. A Sebkha, un magasin de vente de denrées de première nécessité est pillé par des malfaiteurs qui ont forcé ses portes. La réplique des autorités est rapide et ferme. Sebkha est placée, quelques jours durant, en état de siège. Des dizaines de personnes, étrangères pour la plupart, sont arrêtées. Des agents de la BRB traquent les auteurs du pillage dudit magasin et appréhendent, le lendemain, une vingtaine de suspects. Seulement deux d’entre eux sont des nationaux. Le reste est composé de sénégalais, maliens, nigérians et guinéens. Cinq ont été relâchés, faute de preuves. Les autres ont reconnu avoir participé au vol. Ils ont tous été déférés et écroués. Des marchandises ont été retrouvées dans leur logement respectif.
Mosy