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Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Jeudi 25 Avril 2019 - 02:47

Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Psychose à Tin Soueïlim
 

Tin Soueïlim est le plus vieux quartier de l’Est de Nouakchott. Une zone populeuse et peuplée où transitent ceux qui viennent de Toujounine, Mellah, Tarhil, la plupart des quartiers d’Arafat et de Dar Naïm. Sa surface n’atteint pas deux kilomètres carrés. Le commissariat de police de Toujounine 2 lui fait face, coté Est. Celui de Dar Naïm 2 le flanque au Nord-est, non loin de la brigade de gendarmerie de Dar Naïm. La direction régionale de la Sûreté de Nouakchott-Sud et le commissariat spécial chargé des mineurs jouxtent sa limite Sud-est. Enfin, le commissariat de police Arafat 2 a ouvert son siège, ily a peu, à l’Ouest. En somme, une très grande présence sécuritaire. Malgré cela, le quartier est celui qui souffre le plus de la criminalité et de ses conséquences. Nous n’avons cessé de le souligner : des  malfaiteurs à l’arme blanche s’y éparpillent, très tôt chaque nuit, en quête de  proies, des gens sont braqués ; plus souvent agressés. La « bande des douze » et celle des « motoristes » font ravage, au vu et su de tous.
 

Il y a quelque nuit, un jeune circulant, très tôt, dans un lieu gardé et lumineux, est pris à partie par quatre gaillards armé de couteaux. Ils lui en assènent plusieurs coups aux bras, avant de lui vider les poches et fuir. Des passants et un gardien ne sont pas intervenus et voilà le pauvre jeune homme à baigner dans son sang. Heureusement, des bonnes volontés l’évacuent à l’hôpital où il est  sauvé. La police n’a même pas cherché à arrêter ses agresseurs. La même nuit, un autre jeune garçon est, lui aussi, grièvement blessé au couteau, par une bande composée, elle aussi, de quatre éléments, à deux cents mètres du lieu de la première agression. Le lendemain, les urgences de l’hôpital Cheikh Zayed  reçoivent trois personnes qui ont été poignardées en des lieux séparés de Tin Soueïlim. L’un d’eux s’est présenté en tant que gendarme, il dit avoir été agressé en son propre domicile.
 

Au sortir d’une épicerie du quartier, vers vingt-trois heures, un couple a failli passer un mauvais moment. Un groupe de « djenks » les ont pris en filature. Les ayant remarqués, l’homme a prié son épouse de hâter le  pas, pour se réfugier dans une maison voisine. Tout récemment, le fameux restaurant El Arabi a été attaqué, à une heure tardive, par une bande se déplaçant en véhicules sans plaques. Pris à partie sous la menace de machettes, clients et restaurateurs ont été déplumés. 

 

Un voleur lynché à sang
 

Il y a quelques nuits, les urgences de l’hôpital Cheikh Zayed grouillent de monde, vers minuit, comme d’habitude. Des dizaines de patients et accompagnateurs se pressent en brouhaha, dans les salles et couloirs. Tous les lits de consultation sont occupés, des gens y sont soignés, d’autres attendent leur tour. Soudain, une voiture de la gendarmerie s’arrête en face de la porte d’entrée. Les pandores en font descendre un homme, le corps en sang et à peine habillé d’une culotte. Il semble avoir été bien tabassé. Main sur son crâne saignant, il pleure. On le fait entrer dans une petite salle de garde et deux médecins se présentent. « Celui-là est accusé de vol », explique un gendarme, « une famille de Dar Naïm l’aurait pris « la main dans le sac », a-t-elle dit. –  Mais que lui est-il donc arrivé ? », demande un médecin. « Il a été pris à partie par la foule déchaînée, trop souvent victime des malfaiteurs à Dar Naïm », répond le gendarme. Les médecins exigent alors une réquisition. Les gendarmes s’y refusent, prétendant ne pas être concernés. « Nous avons empêché la foule de le tuer, nous l’avons évacué et basta ! », lancent-ils en remontant à bord de leur véhicule.
 

La tête du blessé a été complètement scalpée. Il souffre beaucoup. Comment faire administrativement face à cette situation ? Pour établir ladite procuration, Les médecins entrent en contact avec la police qui s’y refuse à son tour, arguant de ce que c’est à la gendarmerie qui a évacué le blessé d’établir le document. L’homme passe quatre heures à souffrir, sans que personne ne lui vienne en aide. «  Si j’avais les moyens, j’aurai soigné ce malheureux », déplore un médecin stagiaire. On demande en vain à tous ceux qui passent s’ils peuvent contribuer à identifier l’infortuné voleur et trouver ainsi quelqu’un qui puisse prendre en charge ses soins. Vers trois heures du matin, l’homme s’éclipse discrètement. On l’a vu sortir de l’hôpital et disparaître dans l’obscurité.

Mosy

source lecalame.info

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