Dans une correspondance en date du 15 août, le secrétaire général de la CLTM, Samory Ould Beye interpelle le nouveau premier ministre sur la marginalisation dont est victime son organisation durant tout le règne d’Ould Abdel Aziz et lui demande de bien vouloir la rétablir dans ses droits à l’instar de toutes les autres organisations syndicales du pays.
Dans sa missive, le Secrétaire général de la CLTM liste toutes les mesures discriminatoires prises contre son organisation. Il s’agit, note Ould Beye, de l’exclusion des organisations paritaires, notamment de la CNSS, depuis 2009, du Conseil économique et Social et environnemental, la commission nationale des droits de l’homme, du conseil national du dialogue social au sein duquel sont admises des organisations syndicales cooptées sur le tas pour écarter la CLTM de la compétition, des accesseurs du tribunal du travail. Le département du travail a déclaré persona non grata Samory Ould Beye à toutes les activités du ministère de la fonction publique. Il refuse même d’accorder une note verbale pour le besoin de son Sg du visa sur un passeport de service, alors qu’il l’accorde à ses homologues.
Et pour enfoncer la CLTM, estime Ould Beye, le gouvernement fait suspendre les subventions octroyées par la CNSS, depuis 1999. 32 autres qualifiées de fictives par le secrétaire général de laCLTM continuent d’en profiter. Le gouvernement bloque également les dossiers de conflits collectifs devant faire l’objet de médiation au niveau de la direction du travail.
Mais le gouvernement d’Ould Abdel Aziz ne s’est pas arrêté là, ajoute la correspondance. La CLTM, l’une des organisations syndicales les plus actives et les plus représentatives est privée de la participation à toutes les activités du bureau international du travail (OIT). Son secrétaire général ne figure plus dans la délégation tripartite à la conférence annuelle du BIT. On lui refuse le visa sur son passeport de service. Ould Beye renseigne que même ses partenaires étrangers en visite en Mauritanie font l’objet de tracasseries et de harcèlement, une fois qu’ils mettent pied à l’aéroport.
Pour Samory Ould Beye, toutes ces obstructions visent à déstabiliser la CLTM et à faire taire son dirigeant, déterminé à poursuivre le combat contre toutes les formes d’injustices, à défendre les intérêts des travailleurs, dans le respect des lois et conventions internationales ratifiées par le pays.
Samory Ould Beye rappelle que la CLTM a été créée, le 15 avril 1995 suite à la crise qui avait secoué l’UTM en 1991 et que depuis cette date, elle n’a jamais mené des activités ou posé des actes contraires à la législation. Elle ne déviera pas de cette ligne, affirme Ould Beye.
lecalame.info