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Des membres du gouvernement commentent les résultats du conseil des ministres

Vendredi 11 Octobre 2019 - 08:19

Des membres du gouvernement commentent les résultats du conseil des ministres
Les résultats du Conseil des ministres, réuni, jeudi matin à Nouakchott, ont été commentés dans l’après-midi par des membres du gouvernement, lors d’une conférence de presse conjointe.

Il s’agit des ministres de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication, porte-parole du gouvernement, Dr. Sidi Ould Salem, de l’économie et de l’industrie, M. Cheikh El Kebir Moulay Taher, des finances, M. Mohamed Lemine Ould Dhéhby et des affaires sociales, de l’enfance et de la famille, Dr. Nene Kane.

Intervenant le premier, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication, porte-parole du gouvernement, Dr. Sidi Ould Salem, a précisé que le conseil des ministres a examiné et approuvé un certain nombre de projets de loi et de décrets et communications, dont le projet de loi de finances, Budget de l’Etat pour l’année 2020 et des communications relatives au diagnostic du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à la stratégie du Département pour la promotion de la recherche et de l’innovation et au diagnostic de la recherche scientifique et de l'innovation dans notre pays .

Cette dernière communication, souligne-t-il, présente les grandes lignes d'une vision stratégique à même de permettre la promotion de ces deux secteurs qui constituent des outils indispensables pour la réalisation d'un développement durable.

Il a ajouté que le conseil a également suivi une communication sur la Stratégie Nationale de Promotion de l’Entreprenariat Féminin en Mauritanie.

Commentant le projet de loi de finances, Budget de l’Etat pour l’année 2020, le ministre de l’économie et de l’industrie, M. Cheikh El Kebir Moulay Taher, a précisé que le projet a été conçu sur la base d’un certain nombre de données dont un taux de croissance de 6,3% du produit national intérieur brut, d’un taux d’inflation de 3,5 à 4% et de 4,8% des paiements extérieurs hors PIB.

Il a ajouté que le nouveau budget a été élaboré sur la base de certains critères qui garantissent son équilibrage et concrétisent la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, vision qui voudrait que le produit de la croissance économique soient orienté vers la population mauritanienne, notamment ses franges défavorisées.

Cette vision, dit-il, exige que les grands équilibres économiques soient respectés.

Au sujet du budget d’investissement, le ministre a précisé que son département a présenté un budget consolidé d’investissement pour l’année 2020 de l’ordre de 31,5 milliards MRU avec un taux de croissance de 12,5 par rapport de celui de l’année 2019.

‘’Ce budget comprend 288 projets répartis sur deux volets, dont le premier comporte les projets financés sur des ressources extérieures et qui se chiffrent à 15 milliards MRU. Le second volet comprend les projets financés sur les ressources propres de l’Etat pour un montant total de 16,5 milliards MRU, soit un taux de 24,4% par rapport au budget de 2019.

Quant au ministre des finances, M. Mohamed Lemine Ould Dhéhby, il a précisé que le projet de loi des finances initiale 2020 intervient dans des circonstances exceptionnelles et coïncide avec les engagements donnés par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, au peuple mauritanien et juste après de l’adoption de la politique du gouvernement par le parlement.

Il a ajouté que le projet de loi des finances 2020 concrétise la majeure partie des engagements du Chef de l’Etat, tout comme il coïncide avec l’application des premières mesures de la loi organique des lois des finances dont la présentation du budget devant le conseil des ministres avant le 15 octobre, la réduction du taux des dépenses non ventilées à 3% du budget général et l’introduction d’un calendrier de financement du budget.

M. Mohamed Lemine Ould Dhéhby a également précisé que cette loi a été élaboré dans le but de parvenir à la réalisation des objectifs globaux visant l’atteinte d’un taux de croissance du PIB réel de 6,3% ; le maintien annuellement de celui de l’inflation en dessous de 3,5% et la réalisation d’un excédent budgétaire de 1,1% du produit intérieur brut (hors le secteur extractif), tout en préservant un niveau des réserves officielles en devise dans l’ordre de 5,7 mois d’importations.

‘’ Les actions financées par ce budget vont contribuer à la réalisation de la justice sociale par l’augmentation des dépenses destinées aux secteurs sociaux, notamment l’enseignement, la santé et la protection sociale y compris le recrutement de nouveaux professeurs et enseignants. Nous allons réaliser un excédent de 63,3 milliards MRO, nos importations se chiffrent à 603,3 milliards MRO, tandis que les dépenses vont atteindre 540 milliards MRO’’, a –t-il conclu.

Pour sa part, la ministre des Affaires sociales, de l’enfance et de la famille, a indiqué que l’objectif général de la stratégie nationale de promotion de l’entreprenariat féminin réside dans la réalisation d’une forte croissance économique durable et de qualité et qui produit un effet multiple sur l’amélioration des revenus et la qualité de la vie des femmes les plus vulnérables.

Elle a ajouté que la stratégie nationale de promotion de l’entreprenariat féminin vise la réalisation d’un certain nombre d’objectifs stratégiques dont l’amélioration du cadre institutionnel et juridique pour stimuler l’entreprenariat chez les femmes, assurer un meilleur accès des femmes et des filles aux moyens de production, promouvoir les opportunités d’auto emplois chez les femmes et les filles, encourager la vente de des produits féminins et renforcer les capacités techniques des femmes chefs de projets.

Elle a relevé que la stratégie repose, en outre, sur l’organisation d’une réunion internationale sur le sujet avec toutes les parties concernées et l’élaboration d’un document national de base qui soit une référence dans le domaine de la promotion de l’esprit d’entreprenariat en plus de la mise en place d’un mécanisme d’exécution, de suivi et d’évaluation.

Quant au ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des TICs, porte- parole officiel du gouvernement, il a précisé, dans son commentaire de la communication ayant trait au diagnostic du secteur de l’enseignement supérieur dans notre pays, que ce diagnostic intervient après une étude entreprise en 2018 – 2019 avec l’Institut international de la planification en matière d’enseignement de Dakar et se fonde sur la qualité et le sérieux de l’enseignement supérieur dans notre pays.

Il a relevé que l’efficience à cet égard est essentielle pour s’adapter au marché du travail et il convient de tenir compte de la situation du marché et des secteurs principaux et de ce qu’ils requièrent comme prestations et besoins en spécialisations et compétences afin de disposer de références en matière de formation.

Il a noté que cette communication donnera lieu à une étude plus approfondie avec une composante fondamentale qui sera une référence pour les travaux d’expertise dans le domaine de la formation pour une maîtrise de ce secteur (la formation) afin qu’il s’adapte au marché de l’emploi. Dans ce cadre, le recrutement de professeurs, leur formation et le transfert de leurs capacités sera opéré vers un enseignement qui soit plus proche du numérique.

Il a ajouté que beaucoup de travail reste à faire dans l’enseignement supérieur notamment s’agissant de la gouvernance, de la qualité, de la formation des professeurs et de la révision des programmes et des ouvrages de référence, soulignant que le marché scientifique est un marché professionnel qui requiert beaucoup d’actions et de travail.

Le secteur demande aussi une évolution pour des formations Bac + 3 au lieu de celles des ingénieurs et docteurs, relevant que la plupart des chômeurs aujourd’hui sont de hauts diplômés.

Concernant la communication portant sur la vision stratégique de la promotion de la recherche scientifique dans notre pays, le ministre a expliqué que celle-ci reste encore limitée pour plusieurs raisons dont l’histoire récente de notre université, le délaissement de la recherche scientifique et l’absence d’appui financier à ce secteur.

Aussi, dit-il, un arsenal juridique dédié à la recherche scientifique a été mis en place composé de plusieurs textes dont celui créant le Conseil supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation qui vise à dresser un éventail de thèmes importants de recherches dans tous les secteurs. Il a noté que le gouvernement a prévu dans la loi de finance 2020 un montant de 320 millions d’Ouguiyas (N-UM) pour financer le Fonds de la recherche scientifique.

De même, une Agence pour la recherche scientifique et l’innovation sera créée en vue d’assurer la gestion de ce fonds.

AMI
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