L’Observatoire national des Droits de la Femme et de la Fille, en coopération avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé, mardi à Nouakchott, une rencontre nationale en vue de promouvoir la participation politique des femmes et leur autonomisation dans tous les milieux économique, politique et social.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, la présidente de l’Observatoire, Mme Mehla Ahmed Talebna a affirmé que ‘’cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs des prochaines élections présidentielles en vue de discuter de la question de la promotion de la participation des femmes au processus électoral’’.
Elle a ajouté que l’Observatoire est un organe consultatif créé pour aider le gouvernement, le parlement et la société civile à protéger et à promouvoir les droits des femmes et des filles, à étudier et à évaluer l’état de ces droits et à formuler des propositions à cet égard dans le rapport annuel préparé par l’Observatoire et remis chaque année au Président de la République.
Depuis son lancement, l’Observatoire a organisé plusieurs activités en ce sens, en contactant tous les leaders communautaires et les organismes internationaux dans le pays, ce qui lui a permis de transmettre son message aux élites culturelles, politiques et économiques nationales et internationales présentes sur notre sol.
Mme Mehla a indiqué que la participation politique des femmes reste inférieure aux attentes en raison d’un certain nombre d’obstacles et de défis culturels, sociétaux, économiques et politiques.
En effet, lors des élections précédentes, les femmes n’ont pas obtenu des taux de représentation acceptables, malgré l’amélioration notable du pourcentage obtenu qui a permis d’accéder au parlement.
Elle a souligné que le renforcement de la participation politique des femmes n’est pas seulement une dimension juridique et politique, mais un reflet des conditions économiques, sociales et culturelles, de sorte que les progrès en matière d’émancipation des femmes soient le reflet des politiques publiques dans tous les domaines.
De son côté, le président de la Commission nationale des droits de l’homme, M. Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny, a souligné l’importance de la participation des femmes aux processus électoraux et de leur habilitation à jouer le rôle qui leur est assigné, mettant l’accent sur leur rôle au développement selon les indicateurs internationaux.
A son tour, la représentante résidente adjointe du Programme des Nations Unies en Mauritanie a indiqué que l’éradication de la pauvreté dans toutes ses dimensions implique la nécessité de s’attaquer à ses racines sociales et structurelles, y compris la lutte contre l’inégalité dans l’accès aux ressources et aux opportunités sociales.
Elle a souligné que le monde est encore loin de l’égalité entre les femmes et les hommes, en dépit des progrès tangibles face à de nombreux obstacles dans des pays du monde, soulignant la nécessité de la participation des femmes dans tous les domaines jusqu’à ce que l’égalité soit atteinte, ce qui permettra d’élever le niveau économique et social du pays.
La réunion s’est déroulée en présence de plusieurs élus et invités.
AMI