En grève de la faim, les médecins résidents qualifient de ‘’méprisantes’’ les méthodes utilisées par le ministère de la santé pour les ‘’faire taire’’ et les ‘’pousser à cesser leur action’’. Selon le porte-parole du Syndicat national des médecins résidents, Ajwad Mohamed Lemine, ces méthodes constituent « un mépris pour les médecins résidents et le système de santé en général».
Lors d'une manifestation organisée, lors de la treizième journée consécutive de sit-in des médecins résidents, vendredi soir, Ould Mohamed Lemine a estimé que c'est le ministère de la Santé qui les a conduits à ce stade d'escalade. Il rend le ministère responsable de tout ce qui pourrait survenir et des conséquences qui résulteraient sur la santé des médecins en grève de la faim pour la cinquième journée consécutive.
Jugeant légitimes les revendications, Ould Mohamed Lemine a indiqué que les 278 médecins résidents sont unis dans cette grève jusqu'à ce que leurs revendications légitimes soient satisfaites.
Jeudi dernier, Dr Khadjetou Bah, médecin résident en pédiatrie, s’est évanouie devant les locaux du ministère de la santé où les médecins résidents tiennent leur sit-in et observent une grève de la faim. Elle a été évacuée à l’hôpital national pour soins. C’est le deuxième médecin à s’évanouir depuis le début de la grève. Dr Amar Touré avait été transféré au Centre Hospitalier National mercredi. Il a rejoint vendredi, après son rétablissement, ses collègues grévistes, indique le Syndicat.
Les médecins résidents avaient lancé une grève de la faim, le 10 juin, dans le cadre de leur sit-in organisé au siège du ministère de la santé.
Ils exigent la satisfaction de revendications dont l’amélioration des leurs conditions, l’augmentation des salaires et le versement des primes.
lecalame