Le jeune El H. Niang est arrivé en France depuis quelques semaines. Il avait quitté la Mauritanie au lendemain de la présidentielle du 22 juin dernier. Il avait craint pour sa sécurité et pour son engagement dans la campagne.
En effet, comme de nombreux jeunes désireux de lendemains qui chantent, Niang s’était engagé auprès du candidat de la coalition vivre ensemble (CVE). Ainsi avait-il pris part à la sensibilisation, la mobilisation et l’encadrement des militants de cette coalition, à Nouakchott, pendant la campagne électorale et le jour du scrutin.
Présent comme de nombreux jeunes au siège de leur candidat, Kane Hamidou Baba, le 23 juin 2019, il est brièvement interpelé et menacé dans la rue par les forces de l’ordre qui ont lancé des grenades lacrymogènes dans le siège de campagne où de nombreux militants et sympathisants s’étaient refugiés. Nombre de ses camarades ont été arrêtés et certains condamnés pour avoir dénoncé ce que beaucoup ont appelé en Mauritanie, un «holdup électoral » et un « état de siège».
Alors, sentant sa sécurité menacée à cause des descentes et patrouilles des forces de l’ordre, leurs passages répétés dans son quartier et surtout devant son domicile, Niang décide de fuir à l’étranger. Il est arrivé en France depuis quelques semaines, après une longue et périlleuse pérégrination.
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